Cinq associations patronales ont annoncé mardi faire recours contre les modalités d'application du salaire minimum de 23 francs. Toutefois, elles précisent ne pas remettre en question son existence.
Deux raisons expliquent ce recours. La première concerne l'indexation de ce salaire minimum: c'est-à-dire sa revalorisation par rapport au coût de la vie. Une indexation réalisable si et seulement s'il y a une augmentation des prix à la consommation. Mais pas en cas de baisse. Ce qui est anticonstitutionnel selon les patrons.
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La seconde raison porte sur la date choisie pour l'entrée en vigueur de ce revenu, soit le 1er novembre dernier. Une date qui ne permettrait pas aux employeurs de s'adapter, surtout dans le contexte actuel. Les patrons demandent donc un report de cette mise en application au 1er février 2021.
Les syndicats ne sont pas non plus satisfaits par la situation: ils ont également fait recours, là aussi notamment pour des questions d'indexation.
A noter que Coiffure Suisse passe aussi à l'action. La faîtière des coiffeurs demande une exception au salaire minimum durant quatre ans pour les employés qui sortent d'apprentissage.
Ce sera désormais à la justice de trancher.
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Adrien Krause/sjaq