Deux lanceuses d'alerte demandent leur réintégration à l'Etat

La justice avait finalement classé l'affaire. Le canton, lui, a décidé de ne plus collaborer avec ces lanceuses d'alerte.

Les décisions prises par la Chancellerie d'Etat sont révoltantes, indique mardi Thomas Barth, l'avocat d'une des deux auxiliaires. Son confrère Romain Jordan – qui défend l'autre recourante – parle, pour sa part, de licenciements "à la hussarde". Les deux avocats confirment une information révélée par la Tribune de Genève.

"Nos mandantes travaillaient depuis plus de dix ans à l'Etat", souligne Romain Jordan. Selon l'avocat, elles étaient fonctionnaires de facto. "Nos clientes ont été convoquées à un entretien de service, ce qui signifie que l'Etat lui-même considère qu'elles sont fonctionnaires", renchérit Thomas Barth.

La protection des personnes lançant l'alerte en jeu

Selon ce dernier, les deux femmes n'ont fait "que dénoncer des faits pour la plupart avérés, ayant par la suite été félicitées par la Cour des comptes". Les avocats estiment que l'un des grands enjeux de cette affaire est la protection dont doivent pouvoir bénéficier les lanceurs d'alerte au sein des institutions de droit public.

Appelé à s'exprimer à l'époque sur ces dysfonctionnements présumés au Service des votations et élections, le Conseil d'Etat genevois avait évoqué des dissensions entre des collaborateurs pour expliquer les dénonciations. Il s'était aussi étonné de l'emballement médiatique qu'avait provoqué cette affaire.

ats/sjaq