Les mesures prises à l'encontre du Royaume-Uni et de l'Afrique du Sud sont un nouveau coup d'arrêt pour un secteur qui n'a pas encore redécollé. Lundi, en bourse, les grandes compagnies, EasyJet et British Airways en tête, accusaient le coup. Elles qui, ces dernières semaines, plaçaient leurs espoirs dans l'arrivée des vaccins, doivent se rendre une nouvelle fois à l'évidence: lorsque les gouvernements font face à l'inconnu, ils préfèrent stopper les vols pour se laisser le temps de réfléchir.
Mais toutes les compagnies se posent les mêmes questions: y aura-t-il d'autres pays concernés? Faut-il s'attendre à de nouvelles interruptions des liaisons aériennes?
Pour davantage de tests
Alors que l'Europe tente de se coordonner, les compagnies appellent, à nouveau, à mettre en place une politique de tests beaucoup plus ambitieuse. Pour elles, cela permettrait d'éviter ce genre de mesures qui paralysent l'activité.
Interrogé dans La Matinale de mardi, André Schneider, directeur de Genève Aéroport, prône également de telles mesures: "on reste dans une phase extrêmement fragile qui pourra se calmer un peu quand on pourra vacciner à grande échelle ou alors déployer plus facilement des tests de dépistage rapide".
Pour que les Etats laissent voyager les passagers, mais aussi rassurer les passagers, "il va falloir être plus clair sur qui porte le virus ou qui ne le porte plus", a-t-il encore expliqué se disant favorable à l'idée d'un passeport Covid. "Cela existe déjà, il y a des pays où vous devez être vaccinés contre la fièvre jaune pour y aller et personne ne le prend de manière négative. Ce type de mesures peut tout à fait être une des possibilités, comme après les attaques terroristes où on a commencé à faire des contrôles de sécurité toujours plus importants, on devra probablement passer par des mesures comme cela", a conclu André Schneider.
>> Son interview complète dans La Matinale:
Romain Bardet/lan