La décision de l’UDC-Genève de concourir à l'élection complémentaire du Conseil d’Etat avait été prise il y a deux semaines déjà. Ne restait plus qu'à choisir entre les deux candidats en lice, Céline Amaudruz et Yves Nidegger. La direction du parti a tranché lundi au profit du second, a appris la RTS.
Candidature d’opposition
Non que Céline Amaudruz ne faisait pas l'affaire, mais elle privilégie désormais sa carrière à Berne. Yves Nidegger a donc les coudées franches et représentera l'UDC lors de la campagne à venir. Son crédo: c'est l'opposition.
"Si le peuple genevois doit m’élire, ce n’est évidemment pas pour applaudir à ce que fait le Conseil d’Etat actuellement, soutient l’avocat de 63 ans. Je crois que nous avons la bande de pieds nickelés la plus pathétique qu’on ait eu depuis 30 ans au gouvernement et qu’une autre voix doit pouvoir être entendue aujourd’hui."
Embouteillage à droite
Yves Nidegger est le sixième candidat à se déclarer pour cette élection genevoise, mais surtout le quatrième à droite après le sortant Pierre Maudet, le PLR Cyril Aellen et le Vert'libéral Michel Matter. L'embouteillage guette. Le conseiller national rejette cependant la responsabilité de cette division. "La droite n’est pas à diviser encore plus, puisqu’on a atteint le stade atomique de la division déjà, bien avant que l’UDC ne s’en mêle", juge-t-il.
Des discussions entre l'UDC genevoise et l'Entente bourgeoise (PLR-PDC) ont eu lieu ces dernières semaines. Mais elles n'ont rien donné. Il n'a donc pas été possible de s'allier. L'UDC appelle cependant à une union dès le second tour, qui aura lieu le 28 mars prochain. Reste que cet émiettement fait le jeu de la gauche et des Verts, qui peuvent également se réjouir aujourd'hui d'être les seuls à présenter une femme à cette élection.
Raphaël Leroy