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Mobilisation politique dans le conflit chez Swissport à Genève

Le conflit au sein de Swissport prend une tournure politique. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le conflit au sein de Swissport prend une tournure politique / Le 12h30 / 1 min. / le 26 janvier 2021
A Genève, le litige opposant les salariés de Swissport à leur employeur prend une tournure politique. Une motion va être déposée par plusieurs partis jeudi au Grand Conseil. Les élus souhaitent que le Conseil d’Etat siffle la fin de la récréation.

"A travers cette situation particulière, ce sont l’ensemble des travailleurs qui sont attaqués!" Plusieurs élus de gauche et du Mouvement citoyens genevois (MCG) ont annoncé mardi vouloir déposer une motion au Grand Conseil pour venir en aide aux salariés de Swissport. Ces derniers sont mobilisés depuis une dizaine de jours contre leur employeur.

Le litige en cours au sein de la société aéroportuaire concerne les conventions collectives de travail (CCT).

"Chantage inacceptable"

Des négociations débutées en 2018 pour un renouvellement des CCT n'ont pas abouti. Résultat: un vide conventionnel existe depuis le 1er octobre.

Swissport a alors proposé au début du mois des contrats-modifications à ses 1200 salariés genevois. Des contrats qui augmentent leur temps de travail pour des salaires inférieurs, avec une échéance au 28 janvier pour une signature, faute de quoi les relations de travail ne seront pas reconduites. Un "chantage inacceptable" pour les partis de gauche et le MCG.

Aucun protocole d'accord

Les élus invitent le Conseil d'Etat genevois à exiger de Swissport l’abandon des nouveaux contrats ainsi que de l'échéance au 28 janvier pour les parapher. En cas de désaccord des parties, ils les enjoignent à se soumettre à l’arbitrage de la Chambre des relations collectives de travail. Si cela ne devait pas suffire, ils appellent le gouvernement à user de son dernier recours: dénoncer la concession de Swissport à l'aéroport de Genève ou, du moins, ne pas la reconduire.

Une séance a eu lieu lundi soir entre l'entreprise d’assistance au sol et le Conseil d'Etat. Ce dernier devrait communiquer ce mardi.

Quant à Swissport, la société indique qu'aucun protocole d'accord n'a encore été signé. L'entreprise de services au sol n'entend donc pas communiquer davantage. Elle précise néanmoins que les conditions proposées à ses employés sont conformes aux usages de la branche, ainsi qu'à la nouvelle loi sur le salaire minimum.

Raphaël Leroy/gma

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