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Un "oeil géant" flotte à Genève pour alerter sur l'urgence climatique

Un gigantesque drapeau hissé sur la plaine de Plainpalais, à Genève, alerte les dirigeants sur leurs responsabilités climatiques
Un gigantesque drapeau hissé sur la plaine de Plainpalais, à Genève, alerte les dirigeants sur leurs responsabilités climatiques / 12h45 / 2 min. / le 6 mars 2021
A Genève, un "oeil géant" flotte samedi au-dessus de la plaine de Plainpalais pour alerter les dirigeants sur l'urgence d'agir face aux changements climatiques. Ce drapeau de 20 mètres sur 30 est constitué de 13'250 portraits photographiques et messages de 190 pays.

Grand comme un immeuble de dix étages, ce drapeau a été créé pour la 25e Conférence de l'ONU sur le climat (COP25) qui a finalement eu lieu à Madrid en décembre 2019, a expliqué son concepteur l'"artiviste", contraction d'artiste et d'activiste, le Genevois Dan Acher. Il avait été déployé lors d'une manifestation réunissant 500'000 personnes.

Avec un message aux dirigeants de la planète "We are watching" ("On vous observe", en français), le projet s'est appuyé sur une vaste campagne de réseautage.

Equivalent à un immeuble de dix étages, le drapeau a été déployé par une dizaine de bénévoles. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
Equivalent à un immeuble de dix étages, le drapeau a été déployé par une dizaine de bénévoles. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]

"Nous avons reçu des photos de partout, d'un grand-père en Australie demandant d'agir pour ses petits-enfants, d'une fille d'une île du Pacifique ou encore d'un homme au Bangladesh qui écrivent: "Le changement climatique est réel. On est dedans maintenant". Des messages très forts, de peur mais aussi d'espoir", a indiqué Dan Acher.

Dans le cadre du FIFDH

Ce drapeau militant aurait dû être montré lors de conférences et d'événements à Paris et à New York, annulés en raison de la pandémie de Covid-19. Samedi à Genève, il a été déployé grâce à une dizaine de bénévoles et une grue dans le cadre du 19e Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH), qui s'est ouvert vendredi.

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Dan Acher aimerait qu'il vole là où les changements climatiques sont les plus visibles, comme en Australie ou en Californie, régulièrement en proie à de violents incendies. La vaste toile de 80 kilos se plie dans un sac d'un mètre cube et est facilement transportable. Portraits et messages continuent d'alimenter le site Internet dédié. Désormais, 193 pays sont représentés.

ats/vajo

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