Les salaires des dirigeants des régies genevoises pourraient être plafonnés

Dernièrement, les rémunérations très élevées de divers directeurs d'entreprises publiques, telles que l'aéroport, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ou les Services Industriels de Genève (SIG), ont été pointées du doigt. Ce projet de loi vise à encadrer ces salaires.

Davantage qu'un conseiller d'Etat

Plus de 300'000 francs par an: c'est ce que gagnent cinq directeurs de régies publiques autonomes genevoises. C'est plus qu'un conseiller d'Etat. Certains voient même leur rémunération atteindre quasiment celle d'un conseiller fédéral, soit près de 480'000 francs annuels. Cette situation n'est pas acceptable pour le député MCG Sandro Pistis, qui veut mettre un terme à cette surenchère par le projet de loi qu'il dépose.

Ce n'est pas la première fois que le Parlement genevois se saisit de cette épineuse question. Fin 2017, le Parti socialiste avait déposé un projet de loi similaire. Il exigeait aussi que la rémunération des dirigeants des grandes régies publiques ne dépasse pas les 250'000 francs annuels. Un texte balayé en commission.

La crise actuelle change la donne

Mais pour le député MCG Sandro Pistis, la crise sanitaire et économique actuelle change la donne. Il estime que tous ceux qui le peuvent doivent se montrer solidaires. C'est pourquoi il espère pouvoir compter sur des soutiens au-delà de son parti.

Le Grand Conseil décidera ce jeudi soir en principe s'il est d'accord de renvoyer ce projet en commission. Un autre texte sur le même sujet émanant du PLR devrait suivre le même chemin.

Raphaël Leroy/jpr