Dans son communiqué diffusé lundi, le collectif RUNE (Réfléchissons à l'usage du numérique et des écrans) précise qu'il ne conteste pas la nécessité de la formation au numérique mais bien la formation par le numérique à l'école primaire.
Et de préciser: "Il ne s’agit pas de refuser les innovations technologiques ni de nier que le monde se transforme avec les nouvelles technologies, mais d’affirmer que se préparer au mieux à l’avenir ne nécessite pas forcément de déployer celles-ci à l’école dès le plus jeune âge."
Analyse sur les coûts et les bénéfices
Le collectif demande qu'une analyse des coûts et des bénéfices aux niveaux pédagogique, sanitaire et financier, ainsi que de l'impact écologique, soit effectuée avant de s'engager dans cette voix.
Citant une étude menée en 2015 par l'OCDE dans le cadre du programme PISA, le collectif souligne notamment que la plus-value pédagogique de "l'école numérique" n'est pas démontrée et que les pays qui ont le plus investi dans le numérique sont ceux qui ont vu les performances de leurs élèves diminuer le plus.
Soutenu par la faîtière des logopédistes
Le collectif RUNE précise que l'Association des logopédistes indépendants de Genève, le Groupe enseignement du Syndicat des services publics genevois et la société itopie informatique figurent parmi les signataires.
Le projet du Département de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse, présenté en novembre 2018, prévoit notamment d'équiper les écoles primaires de 17'000 tablettes.
ats/vajo