Les automobilistes qui se rendent à Genève par l'autoroute A1 ont déjà croisé cette signalétique marron qui vante les mérites du canton. Ces huit panneaux vont être rafraîchis. Il y a trois ans, un texte parlementaire demandait de les mettre à jour. Certaines inscriptions y figurant sont en effet désuètes, selon les motionnaires, parmi lesquels figure le député écologiste Boris Calame.
Dans un rapport de la commission de l'économie, le Vert genevois explique l'origine de sa réflexion. Il dit avoir remarqué que certains panneaux mentionnent, par exemple, le Musée de l'automobile. Or ce dernier a disparu il y a 20 ans.
"Pour une cohérence territoriale"
Charge a donc été donnée à Genève Tourisme, avec la Haute école d'art et de design (HEAD), de plancher sur des nouveaux encarts. Le résultat, qui a déjà été transmis à l'Office fédéral des routes, a inquiété Boris Calame.
"Il était prévu d'avoir trois panneaux en anglais, un en français. J'ai juste souhaité qu'ils soient tous en français pour une cohérence territoriale", explique le député, qui est aussi designer.
Privilégier le français à l'anglais: le député a donc interpellé le Conseil d'Etat. La semaine dernière, l'Exécutif a rassuré l'élu. Ce sera bien le français qui figurera sur la future signalétique, et ce, malgré la présence de la Genève internationale.
Trop dangereux et illisibles
Le gouvernement exclut d'utiliser des panneaux bilingues, qu'il estime être trop dangereux et peu lisibles. A choisir entre le français et l'anglais, il donne sa préférence au premier.
Le projet de Genève Tourisme sera donc modifié. Ce qui réjouit Boris Calame: "Genève est un canton francophone. On est sur une autoroute qui le traverse, avec un public qui sera peut-être plutôt francophone et germanophone, plutôt qu'anglophone. La langue qui s'applique à Genève est le français, dont c'est normal qu'il s'applique."
Genève Tourisme, de son côté, dit prendre acte de cette décision gouvernementale. Sa présidente, Sophie Dubuis, rappelle que "la grande majorité des touristes de passage ne sont pas franchophones". Elle précise toutefois que les visuels créés sont suffisamment évocateurs et donnent une parfaite idée de Genève.
Raphaël Leroy