La pandémie a accentué un phénomène qui coûte chaque année plusieurs dizaines de millions de francs aux autorités genevoises.
Sur les 5000 tonnes de déchets ramassées en moyenne chaque année par la voirie, un tiers est récupéré par terre en dehors des nombreuses poubelles à disposition.
Avec la fermeture des bars et restaurants, et l’augmentation de la vente à emporter liées au Covid-19, la ville a fait face ces derniers mois à une augmentation de l’abandon d'emballages de nourriture dans l’espace public. Depuis avril, les amendes pleuvent.
Pas des consommateurs de l'espace public
Pourtant, plus de 3000 poubelles et 140 points de recyclages sont à disposition du public toute l'année. Au printemps et en été, ce dispositif est renforcé avec une cinquantaine de points de recyclage supplémentaires.
Si bien qu'aujourd'hui, la ville veut marquer les esprits avec deux installations géantes situées sur les deux rives du lac, à la Plage des Eaux-Vives et au quai Wilson.
"On veut interpeller les gens, rappeler les bons gestes, rappeler qu'on n’est pas des consommateurs de l’espace public mais on est tous co-responsables", détaille Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative de la Ville.
Amendes salées pour les saletés
Non seulement ces déchets sauvages donnent une mauvaise image de la ville et renforcent le sentiment d'insécurité, mais ils constituent aussi une pollution environnementale considérable, relève encore la Municipalité.
Et si la sensibilisation ne suffit pas, des sanctions sont aussi prévues pour les contrevenants. Entre 100 et 200 francs d'amende pour un jet de mégot au sol. Une amende pas si salée, en comparaison avec le budget annuel pour la propreté de la Ville: environ 30 millions de francs, soit près de 150 francs par habitant.
Flore Amos/jop avec ats