Des séances préparatoires ont eu lieu ce week-end pour mettre sur pied le sommet. Il faut dire que le temps presse à dix jours de la rencontre et alors qu'il subsiste encore un certain nombre d'inconnues, notamment l'endroit où se tiendra la rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine. Une décision à ce sujet sera prise dans le courant de la semaine prochaine.
C'est actuellement le quartier des Eaux-Vives, proche du lac, qui tient la corde. Plusieurs médias parlaient en fin de semaine du restaurant du parc des Eaux-Vives. Mais d'autres lieux sont pressentis, notamment la Villa La Grange, située dans le parc juste à côté. Plusieurs voitures noires y ont d'ailleurs été aperçues et leurs occupants ont mené des sortes de repérages au milieu de promeneurs interloqués.
En outre, entre les exigences des Américains et des Russes et celles de la Confédération, Genève pourrait être amené à entreprendre des travaux d'ici au 16 juin pour adapter les lieux choisis. Par exemple, installer du wifi là où il n'y en a pas, refaire une route menant au site ou encore transformer des installations existantes. C'est un casse-tête qui devrait être pris en charge financièrement par Berne le cas échéant.
De grands moyens sécuritaires
De grands moyens seront également déployés au niveau sécuritaire, alors que plus de 1000 personnes sont attendues à Genève pour assurer la sécurité des deux chefs d'Etat, en plus des forces de l'ordre helvétiques.
De son côté, l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) met au point les détails de la fermeture de l'espace aérien genevois avec les forces aériennes suisses, le contrôleur aérien Skyguide et plusieurs agences fédérales, selon la NZZ am Sonntag.
Selon l'OFAC, il s'agit d'un "processus établi, analogue à celui du Forum économique mondial" de Davos. Les forces de sécurité ont inspecté ces derniers jours la plage des Eaux-Vives à Genève pour y installer éventuellement des équipements anti-aériens, indique encore le journal.
Le Conseil fédéral doit également décider d'un déploiement officiel de l'armée la semaine prochaine, comme c’était le cas notamment lors du sommet syrien à Montreux en 2014. De son côté, la police cantonale genevoise a loué plusieurs véhicules blindés à l'armée suisse.
Rencontre avec Guy Parmelin et Ignazio Cassis
Le 16 juin, Joe Biden doit rencontrer, pour la première fois en tant que président, son homologue russe Vladimir Poutine, dans un climat de tensions entre Washington et Moscou.
Cette rencontre attendue permet à la Suisse de retrouver l'organisation d'un sommet de premier plan, plus de 35 ans après la rencontre légendaire entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, également à Genève.
Le président américain profitera aussi de ce sommet pour rencontrer le président de la Confédération Guy Parmelin ainsi que le chef de la diplomatie Ignazio Cassis. Officiellement, rien n'a encore été décidé sur le contenu des discussions, mais il devrait certainement être question des crises internationales au Moyen-Orient et en Biélorussie.
Les deux Etats devraient aussi se retrouver sur l'importance du système multilatéral auquel Donald Trump avait tourné le dos, mais aussi sur la politique des bons offices de la Suisse, laquelle assure la protection des intérêts américains en Iran.
>> Lire aussi : Joe Biden rencontrera Guy Parmelin et Ignazio Cassis à Genève
boi/rl avec les agences
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