Zones fermées, trafic perturbé: Genève se barricade en vue du sommet Biden - Poutine

Même si Genève a l'habitude d'accueillir des chefs d'Etat, cette rencontre au sommet représente un énorme défi logistique et sécuritaire.

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Pour la police genevoise, l'ambition n'est pas seulement de garantir que cette rencontre internationale se déroule sans accroc. Il faudra aussi minimiser son impact sur la population et assurer également le maintien des prestations sécuritaires de base. Afin de mener à bien cette mission, les forces de police disposent de nombreux soutiens.

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CIRCULATION - Fortement perturbée le 16 juin

Les restrictions de circulation seront importantes lors de la journée du 16 juin. La police genevoise conseille vivement à la population de limiter ses déplacements, privilégier le télétravail, de ne pas utiliser ses véhicules privés, sauf impératifs, et d'emprunter les transports publics.

Une ligne d'information (0800 902 456) répondra aux questions concernant la mobilité de lundi à mercredi.

TRANSPORTS PUBLICS - Offre maintenue mais perturbations prévues

Les Transports publics genevois (TPG) indiquent vendredi prévoir de fortes perturbations sur leur réseau en marge du sommet. "Dans ces conditions, le Léman Express s'annonce comme une alternative possible de transports publics pour tout déplacement impératif", relève le transporteur.

Les TPG maintiendront la totalité de leur offre, mais annoncent des difficultés dès lundi. Il faudra faire avec des retards, des changements de parcours, voire des suppressions de courses la semaine prochaine. Même s'ils se sont préparés, ils devront gérer "en grande partie en direct une situation imprévisible".

"Toutes les lignes qui circulent à proximité de lieux qui feront l'objet d'une intense activité sont concernées. Il s'agit de Genève Aéroport, la Place des Nations, la gare de Cornavin, et le quartier des Eaux-Vives. Des collaborateurs des TPG seront présents à ces endroits névralgiques pour renseigner les usagers.

RADE DE GENÈVE - Fermée le 16 juin

Le pourtour de la rade de Genève sera fermé aux pétions et aux véhicules le mercredi 16 juin de 4h00 à 24h00. Est aussi concernée la route de Frontenex, qui ne sera accessible que sur justificatif de domicile ou attestation de l'employeur.

>> La zone fermée le 16 juin de 4h00 à 24h00 :

HÔTEL INTERCONTINENTAL ET ALENTOURS - Fermés du 15 au 17 juin

Vient s'ajouter une zone située autour de l'hôtel Intercontinental dans laquelle il ne sera pas possible de passer du 15 juin à 6h au 17 juin à 6h.

>> La zone fermée du 15 juin à 6h00 au 17 juin à 6h00 :

Renforts des autres cantons et de l'armée

Près de 95% des effectifs totaux de la police cantonale seront mobilisés, soit environ 2000 personnes, a précisé le lieutenant-colonel François Waridel, chef des opérations de la police genevoise. Les forces de l'ordre seront épaulées par 900 renforts des polices de tous les cantons, sans oublier la protection civile et les agents municipaux.

La police genevoise reçoit aussi l'appui de l'armée qui mobilise 1000 hommes pour ce sommet. Les forces aériennes apportent un appui subsidiaire et protègent l'espace aérien qui sera temporairement réduit du 15 au 17 juin dans un rayon de 50 kilomètres et jusqu'à 6000 mètres (lire encadré).

L'armée assure également un soutien logistique au sol et sur le lac et engage un bataillon sur le site de l'aéroport. Les soldats sont en charge de la protection des ambassades et des missions diplomatiques. Un dispositif de défense sol-air a été déployé sur le territoire du canton.

"Niveau élevé de menace"

Les collaborateurs de l'Office fédéral de la police (fedpol) sont également fortement sollicités. Ce rendez-vous diplomatique est en effet placé "sous un niveau élevé de menace", a relevé Stéphane Theimer, vice-directeur de fedpol. Cette menace est déterminée en regard des hôtes, du contexte politique des pays, de leurs relations et du contexte local.

"La forte médiatisation du sommet en fait un endroit privilégié pour toutes sortes de revendications", a ajouté Stéphane Theimer. Il relève aussi le fait que les diasporas pourraient en profiter pour mener des actions. Le dispositif sécuritaire doit donc être conséquent et se prépare dans les moindres détails, explique Stéphane Theimer.

Pour chaque personne sous la responsabilité de fedpol, un dispositif de sécurité individuel est défini, "en étroite collaboration avec les services sécuritaires" des personnalités à protéger. Le financement de tout ce dispositif est réparti entre la Confédération et les cantons. Les détails ne sont cependant "pas encore fixés".

>> Ecouter le débat dans Forum entre Jocelyne Haller, membre d'Ensemble à gauche, et Murat Alder, membre du PLR, sur l'interdiction des manifestations pendant le sommet :

Jim Watson/Grigory Dukor/AFP

asch avec ats