Les entreprises qui ne respecteront pas le salaire minimum cantonal s'exposent à des sanctions dès l'année prochaine. L'amende pourra s'élever jusqu'à 30'000 francs et l'employeur fautif sera exclu des marchés publics. En cas de récidive, la facture peut doubler.
Un peu plus de 6% des salariés
L'année 2021 sert de transition. L'office cantonal de l'inspection et des relations du travail (OCRIT) a redoublé d'efforts pour accompagner les partenaires sociaux et informer les entreprises. "Nous avons peu de plaintes et les retours sont bons", a relevé le directeur de l'inspection du travail Julien Dubouchet Corthay.
A Genève, 6,2% des salariés environ sont concernés par le salaire minimum. Ils touchent, pour un travail à plein temps, moins de 4000 francs brut par mois. Il y a un peu plus de femmes (7,5%) que d'hommes (5,2%) et la branche de l'hôtellerie et de la restauration comptait, en 2018, environ un tiers de ses employés sous les minimas.
Jobs d'étudiants pas concernés
Pour s'adapter et respecter la loi, la masse salariale versée à Genève, qui s'élève à environ 33 milliards de francs par année, devra augmenter de 0,2%. "Il manque actuellement un peu plus de 80 millions de francs par année", a précisé Julien Dubouchet Corthay, sans entrer dans un calcul fin.
Pour bénéficier du salaire minimum, il faut travailler habituellement à Genève et avoir plus de 18 ans. Les boulots occasionnels d'étudiants dans un secteur conventionné ne sont pas concernés, de même que l'agriculture et la floriculture, des secteurs qui disposent de leurs propres barèmes salariaux.
En Suisse, outre Genève, les cantons de Neuchâtel, du Jura, du Tessin et tout récemment de Bâle-Ville, ont adopté le salaire minimum.
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asch avec ats