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A Genève, les syndicats dénoncent les pratiques de l'Office des migrations

Panneau indiquant l'Office cantonal de la population et des migrations à Genève (image prétexte). [Keystone - Martial Trezzini]
Genève : syndicats et associations dénoncent les pratiques de l’Office des migrations / Le 12h30 / 1 min. / le 24 juin 2021
A Genève, les syndicats et plusieurs associations dénoncent les pratiques de l'Office des migrations. Ils critiquent un manque de moyens, une organisation du travail "inefficiente" et une formation trop pauvre des collaborateurs.

Leurs conclusions rejoignent celles d'un rapport publié le 18 mai dernier par la Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil genevois. Il pointait du doigt plusieurs points noirs de l'Office cantonal de la population et des migrations (OCPM). Parmi eux, les interventions de politiques pour accélérer le traitement de certains dossiers, notamment celle de l'ancien magistrat Pierre Maudet.

A l'inverse, certains dossiers stagneraient, notamment les demandes de permis de séjour. Des problèmes liés au manque de ressources, de personnel et à la formation insuffisante de celui-ci, alors même que le nombre de dossiers a augmenté. Des constats qui ont poussé les rapporteurs à comparer l'office à "un nageur qui a le nez sous l’eau."

Rapport critiqué par Mauro Poggia

Le rapport avait été critiqué par Mauro Poggia, le conseiller d'Etat en charge de l'OCPM. Selon lui, le document était partial et destiné à attirer l'attention des médias.

Mais aujourd'hui, syndicats et associations s'alignent sur les conclusions du rapport et ils demandent une action rapide, pour éviter des impacts néfastes sur la vie des personnes dont les dossiers sont aux mains de l'office.

Ils citent l'exemple de cette femme qui attend son renouvellement de permis depuis deux ans. Sans ce document, elle ne parvient pas à trouver du travail et arrive en fin de droit de chômage.

Ou encore cet homme qui a sollicité l'OCPM pour obtenir une attestation. Mais l'office n'aurait pas donné réponse, malgré la relance des syndicats. Ses trois employeurs menacent de le licencier, faute de preuve de la légalité de son séjour.

Recommandations à appliquer

Pour éviter ces situations, syndicats et associations exigent que les recommandations du rapport soient appliquées, à savoir une augmentation des moyens et des meilleures formations du personnel de l'OCPM. Mais ils vont plus loin: ils demandent de renouveler directement les permis pour deux ans, et d'automatiser la remise d'attestations aux personnes en cours de procédure.

Anouk Pernet/jpr

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