Les nuisances sonores liées aux fêtes sauvages de fin de soirée ont explosé depuis quelques temps autour de la plaine de Plainpalais, dans le centre de Genève. Ces scènes se répètent week-end après week-end, avec parfois des rassemblements de plusieurs milliers de personnes. Si bien que certains habitants et habitantes du quartier ne trouvent plus le sommeil.
"Parfois, on a des feux d’artifice à 4h du matin, des choses comme ça", explique Christine, habitante du quartier depuis de nombreuses années. "C'est un bourdonnement constant de fond, de brouhaha" qui empêche de dormir correctement, poursuit-elle.
"En habitant à Plainpalais, on sait à quoi s’attendre", ajoute Sébastien. "J'aime le bruit, la vie, mais là on est très très au-delà de ce qui est tolérable", déplore-t-il.
Autorités interpellées
Ainsi, les soirs de week-end, c'est presque devenu un rituel: direction l’étage du dessous, en compagnie de quelques voisins. Une centaine d'entre eux sont désormais bien décidés à faire bouger les choses, et viennent d’écrire aux autorités de la Ville.
Parmi leurs revendications, l'interdiction totale des enceintes musicales à partir d’une certaine heure ou encore une présence policière accrue. En retour, la Ville promet des mesures rapides et d'y mettre les moyens. Des patrouilles mixtes seront à nouveau prochainement déployées.
Libération d'après-Covid
"C'est vrai qu'il y a une situation qui n’est pas acceptable actuellement sur la plaine de Plainpalais", concède la conseillère administrative de Genève Marie Barbey-Chappuis. "On a une tension qui est très forte et qui s’est amplifiée avec la fin du Covid et ce phénomène de libération, et certains ont de la peine à se contrôler", observe-t-elle.
Ces excès ne sont toutefois pas systématiques. Ce week-end, les nuits auront été relativement calmes, et aucun débordement important n'a été signalé dimanche matin.
Julien von Roten/jop