La ville de Genève a annoncé ce mardi que 53 distributeurs de serviettes en coton biologique seront installés début septembre dans 30 lieux.
Des bibliothèques, aux associations féministes et LGBTQIA+, en passant par les lieux dédiés aux personnes démunies: l'accent est mis sur les espaces accueillant les jeunes et les femmes les plus à risque de précarité menstruelle.
La mesure est évaluée à 16'000 francs. Ce dispositif pilote sera évalué au bout d'un an pour décider de sa pérennisation et de son éventuelle extension.
Des produits de première nécessité
Pour le conseiller administratif Alfonso Gomez, en charge des questions d'égalité, un accès facilité et gratuit aux protections périodiques permet à la fois de lutter contre la précarité menstruelle et de promouvoir l'égalité.
L'UNIGE va, de son côté, mettre en place de 16 distributeurs de serviettes hygiéniques et de tampons en coton biologique gratuits dans ses cinq bâtiments principaux. Il s'agit également d'un projet pilote d'un an devisé à 37'000 francs. Il sera accompagné d'événements visant à briser le tabou des règles, dont une action autour de la cup menstruelle, plus durable.
L'alma mater genevoise relève que la pandémie de Covid-19 a mis en lumière la précarité dans laquelle vivent plusieurs étudiants et étudiantes parfois privés de revenus durant leur cursus académique.
Alors que les personnes menstruées ne peuvent se passer de ces produits d'hygiène féminine, ceux-ci ne sont pas considérés comme des produits de première nécessité et sont soumis à une TVA de 7,7%, note-t-elle.
Le Grand Conseil genevois a adopté en mai une motion pour la mise à disposition gratuite de protections périodiques dans les écoles publiques. Des projets initiés par des élèves ont déjà vu le jour au secondaire II.
Au vu de la diversité des écoles et des besoins, le Département de l'instruction publique entend agir dans une logique participative. Une évaluation sera faite au printemps prochain.
ats/aps