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La nouvelle piste cyclable du pont du Mont-Blanc déçoit les cyclistes

Le Pont du Mont-Blanc à Genève, photographié mercredi 18 mars 2020. [Keystone - Martial Trezzini]
La nouvelle piste cyclable du pont du Mont-Blanc déçoit les cyclistes / La Matinale / 1 min. / le 8 septembre 2021
La nouvelle piste cyclable du pont du Mont-Blanc à Genève est accessible depuis une semaine. Elle offre un couloir à part pour les vélos sur cet itinéraire où la cohabitation entre cyclistes, voitures et piétons était souvent dangereuse. Des cyclistes expriment toutefois leur mécontentement.

Sur Facebook, l'association Pro Vélo Genève se réjouit de la nouvelle piste cyclable. Mais dans les commentaires, les critiques pleuvent, notamment celle de Thibault Schneeberger, secrétaire de l'association écologiste actif-trafic.

"Cette piste est trop étroite, écrit-il. D'autre part, elle ne va que de la rive gauche à la rive droite, alors qu'il y a parfaitement la place sur ce pont du Mont-Blanc. Il faudrait simplement prendre de l'espace sur le trafic automobile."

La piste est isolée des voitures et des piétons par des barrières. Sa largeur laisse tout juste passer un vélo avec un chariot, rendant tout dépassement impossible, ce qui déplaît à certaines personnes. La plupart des cyclistes rencontrés sur place par la RTS ne semblent toutefois pas s'en offusquer.

Projet de passerelle piétonne

Le ton est par contre plus mitigé chez ceux qui circulent dans l'autre sens, car la nouvelle piste cyclable est unidirectionnelle, contrairement à celles qui se trouvent juste avant et après le pont.

Ainsi, le chemin officiel traverse six fois la route. L'autre option est de passer par le trottoir, ce qui suscite la grogne des piétons.

Contactées, les autorités reconnaissent qu'une piste plus large et bidirectionnelle aurait été idéale. Elles rappellent qu'une passerelle piétonne devrait voir le jour à côté du pont, laissant le trottoir actuel aux piétons. Les discussions autour de cette passerelle sont encore en cours.

Anouk Pernet/asch

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La Ville de Genève répond aux critiques

La piste est trop étroite.
Une piste plus large aurait nécessité la suppression d'une voie de circulation. Ca n’a pas été retenu lors des discussions avec les acteurs de la mobilité au vu de l’important trafic sur ces axes. Il s’agit donc d’un compromis en attendant la construction de la passerelle piétonne.

La barrière côté route est trop basse et n’empêche pas de se retrouver sur la route en cas de déséquilibre.
La glissière a pour vocation d'éviter qu'un véhicule circule sur la piste cyclable et le trottoir, mais en aucune manière d'éviter une chute de cycliste sur la chaussée. Ce dispositif est identique à celui situé sur le pont Hans-Wilsdorf par exemple.


Le revêtement est couvert de gravillons qui rendent les freinages dangereux.
Il s'agit d'un asphalte gravillonné qui apporte une rugosité et adhérence pour les cyclistes. Ce revêtement va très rapidement perdre le surplus de gravillons et répondra donc aux exigences de déplacements des cycles. 

Pourquoi ne pas avoir fait une piste bidirectionnelle pour boucler le U lacustre ?
Tout comme pour la largeur, la création d'une piste bidirectionnelle nécessitait la suppression d'une voie de circulation. Les essais ont toutefois permis de démontrer l'intérêt de réaliser cet aménagement, même partiel, dans l'attente de la création de la passerelle piétonne.