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Peines plus lourdes requises contre Pierre Maudet et trois autres accusés

Affaire Maudet: la défense des quatre accusés plaide l'acquittement
Affaire Maudet: la défense des quatre accusés plaide l'acquittement / Forum / 2 min. / le 13 octobre 2021
A Genève, le Ministère public persiste et signe dans le procès en appel de Pierre Maudet et de trois autres accusés. Le parquet a demandé mardi de condamner tous les prévenus à des peines plus lourdes qu'en première instance.

Ils comparaissent pour un voyage offert à Abu Dhabi, en 2015, et le financement d'un sondage politique. Le premier procureur Stéphane Grodecki a requis 14 mois de prison avec sursis et 84'000 francs de créance compensatrice à l'encontre de Pierre Maudet, soit exactement la peine qu'il avait déjà réclamée en première instance.

Pour le parquet, l'ancien conseiller d'Etat doit être reconnu coupable d'acceptation d'un avantage. Et il doit écoper d'une peine plus lourde que les 300 jours-amende avec sursis jugés en février.

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Accommodé du risque

L'envie de voyager a été plus forte que le respect des règles, a plaidé le Ministère public. Pour lui, Pierre Maudet a su très vite que ce séjour en famille, offert par la couronne émiratie, était problématique. En tant qu'agent public de premier ordre, le risque de se voir influencer dans l'exercice de ses fonctions était plus important que pour un fonctionnaire, estime Stéphane Grodecki.

Pierre Maudet s'est également accommodé de ce risque pour le sondage politique, financé en 2017 par deux entrepreneurs, prévenus. Stéphane Grodecki plaide: ce sondage ne doit pas être considéré isolément, mais à l'aune de multiples sollicitations qui sont montées en puissance après le voyage.

Les trois autres prévenus aussi visés

Le parquet a par ailleurs demandé de reconnaître coupable et d’alourdir les peines des trois autres prévenus, à savoir l’ancien chef de cabinet de Pierre Maudet ainsi que les deux professionnels de l’immobilier, respectivement pour instigation à abus d’autorité, violation du secret de fonction, acceptation d’un avantage et octroi d’un avantage.

Le procès se poursuit ce mercredi avec les plaidoiries de la défense.

Raphaël Leroy/jpr

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