Jusqu'à maintenant, le laboratoire étudiait des virus comme le VIH ou les virus de l'hépatite. Avec la pandémie, la faculté de médecine a décidé d'élargir ses recherches scientifiques. D'ici quelques jours, le coronavirus SARS-CoV-2 y sera également analysé.
"Notre principal axe de recherche est d'aider au développement d'antiviraux contre le SARS-CoV-2", a expliqué vendredi dans le 19h30 de la RTS Caroline Tapparel, responsable académique du laboratoire. "On va faire des analyses pour valider l'action de ces molécules que l'on a actuellement dans nos laboratoires et qui pourraient aider à lutter contre cette pandémie", poursuit la chercheuse.
La rénovation du site, financée par l'Université et des fondations privées, a coûté plus de 700'000 francs. Une dizaine de chercheurs et chercheuses travailleront dans ces locaux dès la semaine prochaine.
Sécurité relevée
Incubateurs, microscopes: l'équipement spécifique installé dans le laboratoire doit permettre d'accélérer la recherche. Il a également fallu investir dans la sécurité.
"Nos avons des isolateurs, ce qui est le premier niveau de protection des échantillons", détaille Mirco Schmolke, chef de la sécurité du laboratoire. "Nous avons aussi une augmentation de la ventilation, nous avons installé des alarmes qui contrôlent s'il y a un changement dans les flux d'air. Tout cela est nécessaire pour éviter qu'il ait un problème dans le laboratoire", précise-t-il.
En Suisse romande, il existe actuellement huit laboratoires P3 de ce type qui hébergent des virus. Il y en a une trentaine dans toute la Suisse.
Eric Jacquin, Estelle Braconnier/asch