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A Genève, la police fait la chasse aux véhicules trop bruyants

La police genevoise a mené une opération au petit matin ce mercredi 27 octobre pour contrôler massivement les véhicules trop bruyants à Genève. [RTS]
Opération de la police genevoise pour traquer les deux-roues trop bruyants / Le 12h30 / 1 min. / le 27 octobre 2021
Mercredi matin, il valait mieux éviter de circuler du côté du pont du Mont-Blanc à Genève si l'on était au volant ou au guidon d'un véhicule peu silencieux. La police cantonale genevoise a mené dans le quartier une opération anti-bruit.

Des agents à moto sillonnaient les rues, l'oreille en alerte, à la recherche de véhicules suspects. Une fois repérés, ils les escortaient jusqu'à leurs collègues, postés sur le quai des Bergues, pour le contrôle. Une bonne trentaine de deux-roues et une voiture ont ainsi été examinés par des yeux experts.

Le bruit est un problème de santé publique, a rappelé le major Patrick Pulh, chef de la police routière. Le but de ces opérations policières anti-bruit est de se concentrer sur les véhicules qui émettent un son particulier. Sans surprise, les deux-roues sont de loin les plus concernés quand on parle de nuisances sonores.

Inspection minutieuse

Lors de ces opérations anti-bruit, la police procède d'abord à un contrôle visuel de l'état de la voiture ou de la moto. Elle vérifie ensuite la conformité des pièces et portent une attention toute particulière aux pots d'échappement, afin de trouver du matériel qui n'est pas homologué.

Un sonomètre est enfin placé à quelques dizaines de centimètres de l'arrière du véhicule pour mesurer le niveau de décibels émis. Dans certains cas, la facture est lourde. Elle atteint des centaines de francs pour un pot non-conforme. Si le véhicule est trop trafiqué, il sera séquestré, a souligné Patrick Pulh.

Lors de son opération, qui a duré deux heures, la police genevoise a délivré deux amendes d'ordre et onze ordonnances pénales, dont certaines pour des infractions routières comme le franchissement d'une double ligne. Cinq pots d'échappement ont été jugés non-conformes.

ats/iar

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Un bouton pour truquer le bruit

Le combat contre le bruit est d'autant plus difficile à mener que les milieux de l'automobile ont appris, avec le temps, à jouer avec les règles. La police genevoise a ainsi interpellé mercredi le propriétaire d'une Harley-Davidson. La moto était équipée d'un système qui permet de réduire drastiquement le bruit émis par le pot d'échappement.

Lors d'un contrôle, il suffit d'appuyer sur un bouton. Une valve se ferme et la Harley-Davidson, qui quelques secondes auparavant rugissait, devient un gentil chaton. Ce mécanisme est parfaitement légal. La seule possibilité de punir le conducteur d'un tel véhicule est de l'attraper sur la route en flagrant délit de bruit.