Le logement de sans-abris dans des hôtels va se poursuivre à Genève

Jusqu'à présent, un peu plus de 600 personnes ont pu profiter de ce dispositif, auquel participent quatre hôtels à Genève, a expliqué Aude Bumbacher, directrice du CausE. La durée moyenne de séjour est de trois mois. Les gens en grande précarité peuvent ainsi souffler et avoir un répit dans leur vie chaotique.

Plusieurs aides sur place

Le grand avantage du système d'hébergement d'urgence en hôtel, outre de permettre aux bénéficiaires d'aller et venir à leur guise en tout temps, est d'offrir à chacun un bilan de santé et un accompagnement social, qui peut aider à débloquer des situations administratives, médicales ou professionnelles.

Environ 160 chambres d'hôtel sont proposées. Mais il manque toujours un peu de place, et il n'est pas possible de répondre à tous les besoins, a souligné le président du CausE Fabrice Roman: "Nous avons une liste d'attente d'une cinquantaine de personnes." Un cinquième hôtel pourra porter la capacité à 200 places.

Offre poursuivie jusqu'à fin mars?

Le dispositif d'urgence en hôtel a jusqu'à présent été financé par le canton pour les structures et une fondation privée pour le volet socioéducatif. Depuis le début du mois de novembre, la Ville de Genève a pris le relais de l'Etat. L'accueil doit se poursuivre jusqu'à fin mars, à condition que la municipalité vote son budget 2022.

Un cinquième des personnes qui ont bénéficié de ces chambres dans des hôtels ont retrouvé un logement stable après leur passage. La moitié est retournée dans son pays d'origine ou en hébergement d'urgence et près d'un tiers des personnes accueillies ont quitté les lieux sans solution et se sont retrouvés à la rue, a précisé Aude Bumbacher.

Les autorités genevoises ont pour politique de ne plus accueillir de SDF dans des structures souterraines. Les abris de la protection civile ne seront ouverts qu'en cas de grand froid.

ats/cab