Le complément financier se limitera au montant du salaire minimum cantonal, après déduction des charges sociales. L'aide à fonds perdu est estimée à 6,8 millions de francs au total pour les mois de juillet, août et septembre, a rappelé le député PDC Jean-Marc Guinchard, rapporteur de majorité.
L'objectif est d'éviter que ces travailleurs, qui ne disposent généralement pas d'économies, ne risquent de s'endetter, d'être expulsés de leur logement ou encore de devoir recourir à l'aide sociale. Si quasiment tous les partis considèrent que ce complément de salaire est indispensable, ils ont néanmoins critiqué les modalités d'application.
"Respecter la dignité"
Du côté des partis gouvernementaux, les socialistes et les Verts ont déploré le fait que l'aide ne soit octroyée qu'aux résidents genevois et qu'elle soit limitée à un trimestre. Le PLR a reproché au gouvernement d'utiliser les RHT, une mesure fédérale, pour justifier d'une aide sociale. Le MCG aurait voulu que la situation des chômeurs soit prise en compte.
La conseillère d'Etat Fabienne Fischer, en charge du Département de l'économie et de l'emploi, a enjoint les députés à poursuivre l'effort de solidarité pour maintenir le tissu économique et les emplois: "Il s'agit de respecter la dignité de ceux qui travaillent à 100% et d'éviter qu'ils ne se retrouvent à l'aide sociale, ce qui serait au final plus onéreux pour le canton."
ats/ther