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La mobilisation s'organise à Genève contre la venue du polémiste Eric Zemmour

Des affiches appelant à manifester contre la venue d'Eric Zemmour à Genève, ont été posées par des membres de l'Assemblée de lutte antifasciste, le 19 novembre 2021. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Une large manifestation aura lieu ce mercredi contre la venue d'Eric Zemmour à Genève / Forum / 3 min. / le 19 novembre 2021
Une soixantaine d'associations, de collectifs, de syndicats et de partis se mobilisent pour s'opposer à la venue du Français Eric Zemmour mercredi à Genève. L'objectif est de ne "pas laisser de place aux discours qui normalisent le fascisme et le racisme".

"Nous n'acceptons pas de laisser la place aux idées qu'il répand", a indiqué vendredi devant les médias une membre de l'assemblée de lutte antifasciste, qui rassemble la soixantaine d'entités. Cette militante a préféré garder l'anonymat. "Ses appels à la haine se transforment régulièrement en acte de violence", a-t-elle ajouté.

"Il faut noyer sa voix sous le bruit de nos solidarités", a ajouté Inès El-Shikh, représentante des Foulards violets, une association de femmes musulmanes ou non, portant le foulard ou non. L'Assemblée de lutte antifasciste dénonce les idées racistes, antisémites, islamophobes, nationalistes, sexistes et masculinistes véhiculées par le Français.

Elle compte sur "une énorme manifestation multiculturelle et antifasciste". La procédure visant à obtenir l'autorisation pour manifester est en cours. Les organisateurs espèrent partir de la Place Lise-Girardin, près de la gare, pour se rendre ensuite près du lieu où Eric Zemmour fera sa conférence.

"Troubles de l'ordre"

Le candidat potentiel à la présidentielle française est attendu à Genève mercredi 24 novembre pour une conférence avec l'avocat Marc Bonnant. Le lieu et l'heure de cet événement organisé par l'association Convergences ne sont pas connus. La Ville de Genève a refusé de louer une de ses salles "en raison des risques de troubles à l'ordre".

La maire Frédérique Perler avait déclaré à la RTS que la venue d'Eric Zemmour serait en contradiction avec les valeurs d'ouverture défendues par la Ville et qu'il n'était donc pas le bienvenu. De son côté, le canton ne s'oppose pas à sa venue qui, en l'état, ne constitue pas un risque pour l'ordre public.

Inconnues sur la tenue de la manifestation

Si l'appel à manifester a été lancé pour mercredi soir prochain, il faut pour cela une autorisation, que les militants n'ont pas encore obtenue. Une demande a été déposée auprès du Département de la sécurité, chapeauté par Mauro Poggia. Une séance de travail devait se tenir vendredi avec la police genevoise pour déterminer un itinéraire potentiel au cortège futur.

La liberté de réunion et de manifestation est un droit constitutionnel, mais tout dépendra des risques de troubles à l'ordre public. Il ne serait donc pas étonnant que le canton se décide au dernier moment. L'autre élément décisif, ce sera la tenue ou non de la conférence d'Eric Zemmour. Sur ce point, le doute là-dessus, même si l'organisatrice Colette Cellerin se dit déterminée à maintenir l'événement malgré les protestations. Le polémiste lui-même serait sur la même ligne.

>> L'interview de Frédérique Perler, maire de Genève :

Eric Zemmour n'est pas le bienvenu en Ville de Genève: interview de Frédérique Perler
Eric Zemmour n'est pas le bienvenu en Ville de Genève: interview de Frédérique Perler / Forum / 6 min. / le 14 novembre 2021

ats/rl/sjaq

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Pétitions

La présence d'Eric Zemmour à Genève suscite des oppositions. Une pétition en ligne a été signée par plus de 2250 personnes. Ce texte demande aux autorités genevoises d'interdire la conférence. De leur côté, les organisateurs de la manifestation ne demandent pas d'interdiction. Ils prônent "l'antifascisme populaire, pas par décret".

>> Lire : Une pétition veut empêcher une conférence d'Eric Zemmour à Genève

D'autres voix pro-Zemmour se font aussi entendre. Une pétition en ligne lancée par l'Organisation des Français émigrés défend la venue d'Eric Zemmour au nom de la liberté d'expression. Ce texte mis en ligne samedi a récolté plus de 700 signatures.