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La visite d'Eric Zemmour à Genève s'est tenue sous haute tension

La venue controversée d'Eric Zemmour à Genève et la manifestation ont nécessité un important dispositif de sécurité.
La venue controversée d'Eric Zemmour à Genève et la manifestation ont nécessité un important dispositif de sécurité. / 19h30 / 2 min. / le 24 novembre 2021
Entre des alertes au colis piégé et des manifestants antifascistes dans les rues de Genève, la venue du polémiste d'extrême-droite français Eric Zemmour en Suisse n'est pas passée inaperçue.

Quelques heures à peine avant qu'Eric Zemmour ne prenne la parole dans l'hôtel Hilton, où est organisée sa conférence, plusieurs alertes au colis piégé ont été signalées dans l'établissement, situé tout près de l'aéroport et protégé par de nombreux policiers.

Le groupe de déminage de la police genevoise a procédé à des vérifications et a pu sécuriser les lieux, selon un journaliste de la RTS sur place. Eric Zemmour est ensuite arrivé à l'hôtel vers 20h00.

>> Ecouter les explications de Forum :

Une manifestation pour protester contre la venue d'Eric Zemmour à Genève est prévue ce mercredi
Une manifestation pour protester contre la venue d'Eric Zemmour à Genève est prévue ce mercredi / Forum / 3 min. / le 24 novembre 2021

Un millier de manifestants contre sa venue

Au même moment, un millier de manifestants défilaient dans les rues de Genève, brandissant des drapeaux noirs. Rassemblés sous le nom de "Cortège de l'assemblée de lutte antifasciste", ils ont marché dans le centre-ville, scandant le slogan "Zemmour casse-toi, Genève reste antifa!" (antifasciste), au son des tambours.

>> Des images de la manifestation :

Les manifestants anti-Zemmour défilent dans les rues de Genève
Les manifestants anti-Zemmour défilent dans les rues de Genève / L'actu en vidéo / 17 sec. / le 24 novembre 2021

Ces derniers jours, le ton est parfois monté en prévision de l'arrivée d'Eric Zemmour. Des menaces ont notamment été publiées sur internet par des antifascistes anonymes à l'encontre de l'Hôtel Hilton, qui doit accueillir le polémiste. Ceux-ci sont conscients que la police protégera le lieu mercredi soir, mais elle ne pourra pas le faire indéfiniment, soulignent-ils.

Les manifestantes et manifestants rassemblés vers la gare Cornavin se distancient de ces militants. Selon eux, il s'agit de cas isolés. La mobilisation se veut populaire et pacifique et compte même parmi elle des enfants. Un important dispositif policier a tout de même été déployé pour l'occasion.

Interrogé dans le 19h30, le polémiste français a déclaré avoir une vision idyllique de la ville lémanique. "Pour moi Genève, c’est comme Londres: ce sont des villes réputées dans l’Histoire pour être des terres d’accueil de gens qui sont persécutés ailleurs, et des terres qui respectent la liberté, la tolérance et la liberté de penser."

"Je m’aperçois aujourd'hui que ces villes sont prises en main par des idéologues d’extrême gauche, multiculturalistes qui, au nom de la diversité, ne respectent pas la diversité d’opinion", a-t-il ajouté.

>> Regarder le portrait du polémiste d'extrême-droite dans le 19h30 :

Portrait d'Eric Zemmour, polémiste et possible candidat à la présidentielle française.
Portrait d'Eric Zemmour, polémiste et possible candidat à la présidentielle française. / 19h30 / 1 min. / le 24 novembre 2021

Sur son compte Twitter, il a indiqué mercredi avoir rencontré à Genève des élus de l'UDC et du PLR. Il s'est notamment entretenu avec Yves Nydegger, conseiller national, Eric Bertinat, conseiller municipal de la Ville de Genève, ou encore le député PLR Jean Romain. Le rédacteur en chef de la Weltwoche et conseiller national Roger Köppel (UDC/ZH) était aussi de la partie.

Une entrée sélective

Les organisateurs de la manifestation souhaitaient initialement se rassembler sur le parvis de l'hôtel, mais la police a refusé. Pour les personnes mobilisées, les discours de haine n'ont pas leur place dans la cité, martèlent-ils.

La conférence est organisée par le cercle Convergences, une association tenue par une Française qui organise des dîners-débats avec des personnalités. Le polémiste d'extrême droite y a d'ailleurs été invité à plusieurs reprises. Ces événements ne sont toutefois pas ouverts à n'importe qui: il faut payer jusqu'à 200 francs pour participer à la soirée de mercredi.

ap/iar avec l'ats

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