Cette mobilisation intervient dans un climat de tensions qui dure depuis plusieurs années, selon les étudiantes et étudiants. Vers 14h00 mardi, une vingtaine d'entre eux ont commencé à occuper la cafétéria de l'établissement.
Des pancartes y dénoncent une certaine loi du silence. Les protestataires déplorent une représentation trop faible des étudiants dans les processus décisionnels ainsi que des salaires insuffisants pour les assistants.
Pour Aurélie Semunovic, étudiante et co-organisatrice du sit-in, le problème se situe au niveau de la gouvernance. Elle dénonce notamment un cas de harcèlement sexuel répété qui n'a pas été traité.
"On demande un audit externe indépendant pour les processus internes. Je pense que le Département d'instruction publique et le Conseil d'Etat devraient s'intéresser un peu plus à la question, surtout sur les allégations d'abus sexuels", explique-t-elle dans La Matinale.
Durée indéfinie
Pour la directrice de l'IHEID Marie-Laure Salles, les étudiants sont intégrés dans les processus décisionnels et les salaires des assistants ont été augmentés récemment. En outre, elle dit ne pas avoir connaissance de cas d'harcèlement sexuel.
"Il évident que le jour où j'ai une plainte qui est formellement déposée, je m'en saisirais de la manière la plus rapide, la plus efficace et la plus ferme possible", précise Marie-Laure Salles.
A la cafétéria, les étudiants avaient tout prévu pour passer la nuit sur place. "On a pris nos sacs de couchage, nos oreillers, des tapis de yoga. Nous serons là, unis, et nous attendrons", explique une étudiante. Le sit-in durera aussi longtemps que les discussions n'auront pas abouti.
Camille Lanci/asch