Des déguisements pour tous les goûts, du bagnard aux costumes de Superman en passant par les pirates et toutes les fantaisies capillaires, ont ravi le public accouru nombreux pour ce que les organisateurs présentent comme "le plus grand événement en eau froide au monde".
Pour la première fois, la manifestation s'est étalée sur deux jours, afin de répondre à l'afflux des inscriptions. L'aîné, un fidèle depuis plus de vingt ans, était âgé de 88 ans. L'ambiance chaleureuse et conviviale contrastait avec la température ambiante qui tournait autour de 0 degré.
Si l'idée est d'abord de s'amuser entre amis et amies, au sein de petits groupes souvent déjantés qui plongent à tour de rôle, l'esprit de compétition et la quête du défi personnel en ont animé plus d'un.
Records battus
Les records du parcours (100 m) ont été battus. L'ancienne nageuse olympique Marie-Thérèse Armentero, sélectionnée pour les JO de Los Angeles en 1984 et de Séoul en 1988, s'est imposée chez les femmes en 1'10''46, à l'âge de 56 ans.
"Je redoutais un peu le défi, mais le fait de s'asperger avec des seaux d'eau froide juste avant de plonger réduit beaucoup le choc, en plus de l'effet de l'adrénaline", a déclaré la Genevoise domiciliée à Paris. La championne, très engagée dans le soutien aux malades de Parkinson, reversera sa prime de 500 francs à une association d'aide à ces patients.
Le record masculin a aussi volé en éclats. Le Genevois Yanouk Tyriseva l'a porté à 58''76 pour remporter sa troisième victoire, après 2015 et 2017. Sollicité par le public et les médias, il est resté à l'air libre, grelottant en slip de bain, durant une quinzaine de minutes après son exploit. "La fin de la course a été dure", a-t-il admis.
La manifestation, créée en 1934, est dotée d'un budget de quelque 200'000 francs. Le bénéfice sert à soutenir la relève et l'encadrement au Genève Natation.
ats/boi