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Malgré le froid, plusieurs familles se préparent à dormir dehors à Genève

Les structures d'accueil manquent de place pour les sans-abris
Les structures d'accueil manquent de place pour les sans-abris / 19h30 / 1 min. / le 19 décembre 2021
Alors que les températures baissent, les associations se démènent pour aider les personnes sans-abri. À Genève, il n'y a pas assez de place pour accueillir tout le monde et certaines familles dorment encore dehors.

Cachés à deux pas des Nations unies, des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgées passent la nuit dehors. Tous les soirs, l'association Caravane Sans Frontières leur distribue des vivres.

Même si l'offre n'a jamais été aussi importante, les 600 places d’hébergement sont toutes occupées. Pour lutter contre le froid, les personnes qui n'y ont pas eu accès doivent se contenter de quelques vêtements et d’un thé chaud.

Plus de 700 personnes sans domicile à Genève

Interrogée dans le 19h30 de la RTS, la présidente de l'association Caravane Sans Frontières Silvana Mastromatteo déplore le manque de places d'hébergement d'urgence. "Ça fait toujours mal de les laisser dormir dans le froid", regrette-t-elle.

Selon une étude de l’Université de Genève, plus de 700 personnes - enfants compris - sont sans domicile depuis le début de la pandémie. Selon l’association, près de soixante mineurs ont dormi dehors ces derniers mois.

>> Ecouter l'interview de Jean-Michel Bonvin, professeur de sociologie à l'Université de Genève :

Les villes romandes les plus concernées par l'accueil d'urgence de sans-abri sont Lausanne et Genève. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Une étude détaille les besoins en logement des sans-abris à Genève: interview de Jean-Michel Bonvin / Le 12h30 / 2 min. / le 21 septembre 2021

Des familles relogées dans des hôtels

Pour éviter cette situation, d’autres dispositifs d’hébergement accueillent les familles en priorité. Depuis deux semaines, Paola et son fils dorment dans une chambre d’hôtel.

"C’est difficile, c’est un traumatisme. C’est quelque chose de très dur à supporter psychologiquement. J’ai eu très peur. Mon fils avait froid. J’espérais ne pas devenir folle", explique-t-elle dimanche au micro du 19h30.

Comme elle, près de 200 personnes ont pu être hébergées dans différents hôtels genevois. La directrice du Collectif d'associations pour l'urgence sociale (CausE) Aude Bumbacher explique avoir accueilli plus de 66 familles depuis le début de la pandémie. "Une vingtaine de familles attendent encore de pouvoir bénéficier de notre aide", précise-t-elle.

Hélène Joaquim/aes

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