L'enquête de l'UNIGE a été menée entre juillet et septembre 2021 auprès du corps intermédiaire, qui comprend notamment les doctorants, chargés de cours ou encore collaborateurs scientifiques. Près de 20% du public concerné a répondu au questionnaire.
Cette enquête répond aux inquiétudes des collaborateurs et collaboratrices, notamment relayées par une pétition nationale lancée en 2020 et qui a recueilli 8500 signatures.
Quelque 40% des sondés dénoncent un environnement de travail souvent tendu, lié à un encadrement jugé déficient. Beaucoup des collaborateurs ont aussi soulevé le manque de valorisation ou de conseils pour leur avenir professionnel.
Instabilité financière
L'instabilité financière a aussi été relevée. Pas moins de 35% des répondants jugent leur situation précaire et près de 50% ont peur d’y glisser. L’enquête pointe aussi du doigt des problèmes de harcèlement moral.
En outre, 4% des sondés affirment être victimes de harcèlement sexuel.
Des points de satisfaction du corps intermédiaire sont toutefois à noter: la plupart des sondés expriment une forte motivation. Et les conditions logistiques sont aussi considérées comme très favorables
Plan d'action
L'Université de Genève indique prendre au sérieux les aspects problématiques de cette enquête. Le rectorat propose un plan d'action, notamment en prenant mieux en charge les risques psycho-sociaux de ses employés pour garantir un meilleur cadre de travail.
Ce plan d'action est mis en consultation jusqu'au 18 février auprès de différentes instances de l'université genevoise.
Gabriela Cabré/gma