Après deux ans de perturbations liées à la pandémie, les organisations de cérémonies de mariages font leur retour en force. Dans la boutique de robes de mariées For Ever, à Echandens (VD), la demande a triplé depuis l'année dernière. Sa fondatrice et gérante Myriam doit habiller 150 femmes en 2022, plus encore qu'avant la pandémie.
"Les samedis sont complets sur deux mois, et en semaine, on remplit fortement les plages horaires", explique-t-elle dans le 19h30 samedi. Ainsi, pour concevoir et ajuster les robes, les délais sont allongés de six à neuf mois malgré le recrutement d’une nouvelle couturière. Un délai qu'il faut savoir anticiper pour les couples fiancés.
Dates fétiches parfois sacrifiées
Au Clos du Château de Satigny (GE), qui loue des salles pour les banquets et réceptions, les visites s’enchaînent également. Le domaine affiche pratiquement complet pour toute l'année, déclare la propriétaire Nathalie Dugerdil. "De mai à fin septembre, c'est la grosse période des mariages. Il reste quelques dates par-ci par-là, il doit en rester une en juin et une en août", se réjouit-elle.
De quoi inciter certains couples à prévoir encore plus à l'avance. Pour avoir le choix de la salle, Elisabeth et Sébastien, qui prévoient quelque 150 convives, ne se marieront qu'en juillet 2023, témoigne le jeune fiancé dans le 19h30. D'autres ont décidé de s'unir cet été, mais n'ont pas eu totale liberté dans le choix de la date. "On ne peut pas choisir une date qui a une symbolique pour nous", regrette par exemple Cindie, qui se mariera cet été.
Dans les cantons de Genève, de Vaud et du Valais, les futurs mariés et mariées devront donc attendre l'année prochaine pour se passer la bague au doigt en été. Ailleurs, tous les prestataires n’ont pas encore retrouvé le rythme d’avant crise.
Reportage TV: Charlotte Onfroy-Barrier
Adaptation web: Pierrik Jordan
Les traiteurs adaptent leurs prestations
La situation est similaire du côté des traiteurs, qui peuvent retrouver peu à peu une activité normale après deux ans lors desquels il aura fallu s'adapter.
Alors qu'il prévoyait habituellement une pièce montée unique pour 200 personnes, "aujourd'hui, on en fait une de 50 personnes avec un grand décor pour que ce soit festif et que les mariés coupent le gâteau, mais derrière, on va peut-être travailler des pièces individuelles qui seront servies à chacun des invités", explique Benjamin Luzuy, chef de cuisine et fondateur de Gourmet Brothers.