"Ces petites améliorations ne mettent pas un terme aux conditions inacceptables", indique samedi Unia dans un communiqué. Unia et le personnel appellent les autorités à agir pour faire respecter le cadre légal. Les manifestants ont remis un courrier en ce sens à la conseillère d’Etat genevoise en charge de l'économie Fabienne Fischer.
La cinquantaine de manifestants réunis près de la gare Cornavin, où se trouvent plusieurs fast-foods, avaient un sac de livraison géant symbolisant leurs conditions de travail précaires, a précisé un porte-parole d'Unia. Les livreurs et livreuses demandent notamment une indemnisation intégrale pour les frais d'utilisation des véhicules privés et la rémunération de temps d'attente entre les livraisons.
"On estime les frais de voiture d’environ 6 francs de l’heure. Les livreurs qui ont directement des contrats chez Smood et qui sont payés pour toutes les heures qu'ils travaillent reçoivent un forfait de 2 francs, ce qui n’est largement pas assez", souligne dans le 19h30 Roman Künzler, responsable de la branche logistique et transport d'Unia.
Des revendications portées au Conseil d'Etat
Dans la lettre remise à la cheffe du département de l'économie, le personnel demande une entrevue et un encadrement strict des services de livraison tels que Smood ou Uber Eats. Unia demande aussi des mesures pour que l’utilisation du domaine public soit liée à des conditions de travail dignes et au respect des normes légales et CCT en vigueur.
Le personnel de Smood s'était mis en grève, en Suisse romande, durant cinq semaines à la fin de l'année 2021 pour exiger "des conditions de travail correctes et la fin de l'exploitation". Une procédure de conciliation menée sous l'égide de la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) a récemment échoué à Genève.
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iar avec l'ats