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La généralisation des zones 30km/h à Genève divise même le Conseil d'Etat

Genève passe à la vitesse supérieure pour sa loi sur la mobilité. [Keystone - Martial Trezzini]
Genève: le MCG s'oppose à son tour à la généralisation des zones 30 / Le 12h30 / 1 min. / le 12 février 2022
La guerre fait rage autour de la généralisation des zones 30 km/h à Genève. Deux conseillers d'Etat ont affiché leur opposition au sein du collège gouvernemental, a appris la RTS. Après le PLR et l'UDC, c'est au tour du MCG de présenter un texte parlementaire sur cette question.

Le Conseil d'Etat genevois a proposé il y a 3 semaines d'étendre la limitation à 30 km/h dans son hypercentre de jour comme de nuit pour lutter contre le bruit routier.

>> Lire : Pour lutter contre le bruit routier, Genève veut réduire la vitesse

Cette mesure a provoqué une levée de boucliers et le PLR et l'UDC ont chacun déposé une motion.

Mais le député MCG Florian Gander veut aller plus loin qu'une simple motion. Il propose un projet de loi au nom évocateur: "pour dépolluer nos routes de toute influence idéologique néfaste". En un mot, le texte vise à contre-balancer le pouvoir de l'Exécutif. Pour ce faire, il veut soumettre les décisions les plus importantes en matière de circulation routière à l'aval du Parlement cantonal. Seraient concernés les zones 30 km/h bien sûr, mais aussi l'aménagement de nouvelles pistes cyclables ou la verbalisation des deux roues-motorisées sur le domaine public.

Conseil d'Etat aussi divisé

"Globalement c'est toujours le Conseil d'Etat qui est responsable de l'infrastructure du réseau routier mais en cas de débordement, comme la suppression de places de stationnement en grandes quantités, des mesures très lourdes qui impactent le trafic routier, dans ce type de mesures, le Grand Conseil pourrait prendre le dossier en mains et donner son avis. Il ne se trouverait pas devant le fait accompli comme c'est le cas maintenant", a expliqué dans le 12h30 de samedi Florian Gander.

La généralisation des zones 30 divise les députés à Genève, mais aussi le Conseil d'Etat. La mesure n'a en effet pas été acceptée à l'unanimité du collège gouvernemental, a appris la RTS. La PLR Nathalie Fontanet et le MCG Mauro Poggia s'y sont opposés. Une information confirmée par les intéressés. Le ministre de la Sécurité et de la Santé doute de l'efficacité de la mesure. Il souligne également les difficultés d'application et de sanction. Deux aspects qui n'ont pas été suffisamment évalués, selon lui.

Raphaël Leroy/lan

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