Le système est simple, a expliqué mardi le conseiller d'Etat genevois Thierry Apothéloz. A la lettre de mise en demeure sera joint un formulaire que le locataire devra remplir et envoyer à l'Hospice général. Après évaluation, ce dernier pourra obtenir l'argent auprès de la fondation pour régler les arriérés de loyer.
Deux mensualités pourront être ainsi payées, a poursuivi Thierry Apothéloz. Le système a l'avantage de ne pas endetter le locataire, la facture étant prise en charge par la fondation privée. Il s'agit d'aider le locataire à traverser une passe difficile ou à tout le moins lui éviter de se retrouver brutalement à la rue.
Le non-paiement du loyer peu en effet être le début d'une dégringolade sociale qui peut rapidement aboutir à une situation de détresse, a rappelé le conseiller d'Etat Antonio Hodgers. Les délais de paiement sont impératifs et sont fixés dans la loi. S'ils ne sont pas respectés, le processus de mise en demeure s'engage.
Classe moyenne inférieure
Domos vise les ménages qui gagnent juste un peu trop pour l'aide sociale. Il s'agit de cette classe moyenne inférieure qu'un accident de la vie ou que des revenus irréguliers peuvent mettre en difficulté. Or, en matière de logement, on ne peut pas se permettre d'avoir des retards dans le versement du loyer, a noté Thierry Apothéloz.
Selon des estimations, entre 350 et 500 ménages pourraient obtenir chaque année le soutien de Domos. Le nombre de bénéficiaires est compliqué à évaluer, car c'est une population qui passe bien souvent "sous les radars", a précisé Thierry Apothéloz. Domos devrait permettre de détecter plus facilement les situations à risque.
Le projet sera mis en place à partir du 1er juin prochain, pour une période de deux ans. Un bilan sera tiré au terme de cette échéance. Domos est une solution gagnant-gagnant. "Il vaut mieux prévenir que guérir", a fait remarquer Christophe Aumeunier, secrétaire général de la Chambre genevoise immobilière (CGI).
ats/vajo