Dominique Warluzel a été l'un des avocats les plus en vue à Genève pendant de nombreuses années. Dans la Cité de Calvin, il a plaidé dans des affaires retentissantes qui ont assis sa notoriété: affaire du cancérologue Medenica dans les années 80, de l'assistante dentaire Adèle Nicolo au début de la décennie suivante, de la Banque cantonale de Genève jusqu'à son épilogue, en 2012, ainsi qu'à Lausanne l’affaire Lagonico (2001).
Cumulant les casquettes, le ténor du barreau avait aussi brièvement occupé le poste de président du Servette Football Club. En 2005, la France lui avait décerné la Légion d’honneur. Dans le courant des années 2000, il délaissera petit à petit la robe pour faire ses adieux définitifs au prétoire en 2011. Il s'installera ensuite aux Bahamas.
Diminué physiquement et psychiquement
Le 2 janvier 2013, sa vie bascule. L'épicurien, fumeur invétéré, est terrassé par un accident vasculaire cérébral à Nassau, et subit une trépanation. Hémiplégique, il se retrouve considérablement diminué, aussi bien physiquement que psychiquement.
Avec le soutien de la journaliste Béatrice Barton, sa complice des plateaux de télévision, il oeuvre alors à sa rééducation physique et neurologique. Un an plus tard, ses laborieux efforts sont cependant réduits à néant à cause des suites d'une mauvaise chute qui le laisse à nouveau paralysé.
Traitement en institution
Depuis son AVC, son irritabilité et son impatience s'étaient aggravées. Il en donnera la preuve le 2 janvier 2016, dans la suite médicalisée d'un palace genevois. Lors d'une altercation avec une aide-soignante, il fera feu avec un revolver, sans la blesser.
Pour ces faits, il avait été reconnu coupable, en octobre 2016, de tentative de meurtre par dol éventuel et condamné à une peine de prison de 30 mois, dont six mois ferme. Cette peine, prononcée au terme d'une procédure simplifiée, avait été suspendue au profit d'un traitement en institution.
ats/asch