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Heurts avec la police lors d'une manifestation féministe genevoise

Des heurts se sont produits à Genève à la fin d'une manifestation féministe. [RTS - Léo Wadimoff]
Heurts avec la police lors d'une manifestation du 8 mars à Genève / Le 12h30 / 1 min. / le 9 mars 2022
A Genève, une manifestation féministe du 8 mars s'est terminée par des affrontements avec la police. Des militantes avaient répondu à l'appel d'un collectif d'extrême gauche et ont défilé dans un cortège sauvage, encadré par un important dispositif policier.

Rendez-vous était pris dans le quartier des Grottes, proche de la gare. Le rassemblement s’est transformé en marche nocturne sauvage, qui se voulait "en colère, mais pacifique". Autour des manifestantes, un important cordon de policiers, avec tenue anti-émeute, fourgons, canon à eau et drone. Les militantes et passants contactés par la RTS se disent choqués par ce dispositif, qu’ils jugent surdimensionné pour encadrer 150 manifestantes.

Selon la police, les moyens étaient proportionnés car il s’agit d’une manifestation non autorisée. Elle ne communique toutefois pas le nombre d'agents mobilisés. La présence de canons à eau est aussi jugée normale. Ils ont été mis en évidence pour avoir un effet dissuasif.

Coups de matraque

Une fois le cortège arrivé devant le lieu culturel de l’Usine, la tension est montée d'un coup. Des policiers ont sorti leurs matraques pour frapper plusieurs militantes. Le RTS a recueilli une dizaine de témoignages et consulté une vingtaine de vidéos et photos allant dans ce sens.

Interrogée sur ces coups, la police explique qu'il s'agit de "coups de défense pour repousser un adversaire qui vient au contact". Ils auraient été nécessaires pour éloigner des manifestantes qui essayaient de forcer le barrage policier pour faire avancer le cortège dans une autre direction que celle prévue par la police.

Forcées de décliner leur identité

Suite à ces altercations, plusieurs manifestantes ont quitté le défilé. Les agents de police ont mené la cinquantaine de militantes restantes sur la plaine de Plainpalais. Ils les ont ensuite encerclées pour mettre fin à cette mobilisation. Pour pouvoir partir, il fallait décliner son identité, ce que plusieurs ont refusé de faire.

Cette nasse a duré deux heures. Des militantes ont même appelé le conseiller administratif de la Ville de Genève Alfonso Gomez. Il était prêt à venir sur place pour débloquer la situation, mais il n'en a finalement pas eu besoin. La police a estimé qu’il n’y avait plus de risque que la manifestation redémarre et a laissé partir les manifestantes sans distribuer d'amendes, assure-t-elle.

Anouk Pernet/jpr

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