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Après le scandale de Mancy, des mesures mises en place pour rétablir la confiance

Un panneau de l'Office médico-pédagogique au Centre de Mancy. [Keystone - Martial Trezzini]
Des mesures présentées après le scandale de Mancy à Genève / La Matinale / 1 min. / le 17 mars 2022
A Genève, des mesures entrent en vigueur à la suite du scandale de Mancy. Ce foyer avait été pendant des années le théâtre de maltraitances sur des enfants autistes. La conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta a présenté mercredi trois mesures phares pour tenter de rassurer la population.

Ce n'est pas encore la grande réforme attendue, mais des mesures concrètes sont maintenant lancées. La plus emblématique d'entre elles est liée à la surveillance. Désormais, les trois foyers spécialisés du canton seront passé sous la loupe de l'Office de l'enfance et de la jeunesse.

Auparavant, ces foyers pratiquaient un auto-contrôle et lançaient des alertes lors de dysfonctionnements. Ou plutôt auraient dû lancer des alertes. On le sait aujourd'hui, ce système a failli. A l'avenir, le projet pédagogique, l'adéquation des locaux et le fonctionnement seront suivis de plus près.

Autre nouveauté: la plateforme cantonale de la pédagogie spécialisé. Elle comprend les entités étatiques et surtout le secteur privé subventionné, qui prendra à terme en charge une bonne partie des enfants autistes.

Enfin, un soutien renforcé aux familles est disponible auprès de l'espace de soutien et de médiation du service de médiation scolaire. En cas de comportement menaçant l'intégrité physique, psychique ou sexuelle, les familles peuvent aussi s'adresser à la ligne Abus-Ecoute du centre LAVI

Un département à ses limites

Face à l'augmentation des besoins, le Département de l'instruction publique arrivait à ses limites. Entre 2020 et 2025, l'Etat s'attend à voir les prises en charge spécialisées augmenter de 25%.

Pas certain que ces annonces rassurent face à la crise de confiance que traverse la conseillère d'Etat. Mercredi, le personnel de l'Office médico-pédagogique a demandé à ne plus être sous l'autorité de sa magistrate. Demande refusée par le Conseil d'Etat dans la foulée.

>> Lire aussi : Rupture entre le personnel de l'Office médico-pédagogique et Anne Emery-Torracinta

Mohamed Musadak/ebz

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