Mercredi, le Conseil d'Etat a toutefois présenté une liste de dérogations, pour des familles ou personnes en urgence sociale notamment. Une décision qui ne plaît pas du tout au MCG.
C'est en effet ce parti qui avait défendu la loi devant le peuple et qui aujourd'hui crie à la trahison. Dans les faits, le MCG avait prévu que la loi permette des exceptions, notamment en cas d'urgence sociale avérée. Son président estime toutefois que la liste est trop longue pour respecter l'esprit de la loi.
"Ca va la vider de toute substance. Plus large, ce n'est pas possible, à part les petits hommes verts, qui seraient aussi prioritaires si leur vaisseau est en panne. C'est vraiment une aberration qui détruit tout ce qui a été fait et la volonté du peuple", explique Francisco Valentin, amer.
Une application "humaniste"
De son côté, le Conseil d'Etat explique avoir voulu faire une application humaniste de la loi. Il prévoit donc des dérogations pour les sans-abris, les femmes battues, les étudiants, les concierges mais surtout, et c'est la majorité des cas, pour les familles avec enfants mineurs vivant dans des conditions insalubres. Ces personnes pourront faire sans délai une demande de logement subventionné.
Selon le gouvernement, le tout représenterait 10% des ménages en attente. Pour le conseiller d'Etat Antonio Hodgers, il s'agit donc bien d'exceptions censées avant tout protéger les enfants.
Des explications qui ne suffisent pas au MCG. Le parti va maintenant se pencher sur les moyens de lutter contre cette mise en oeuvre de la loi avec une motion parlementaire ou une loi plus stricte portée à nouveau devant le peuple.
Anouk Pernet