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Deux cents places d'hébergement d'urgence fermeront d'ici jeudi à Genève

Sans-abris à Genève
Plus de 200 personnes risquent de se retrouver sans hébergement d'urgence à Genève / La Matinale / 1 min. / le 29 mars 2022
A Genève, plus de 200 places d'hébergement d'urgence pour les sans-abris vont disparaître d'ici jeudi avec l'arrivée des beaux jours, faute de financement.

Avec la fin de la période hivernale, des centres d'hébergement d'urgence ferment leurs portes à Genève. Deux cent personnes vont se retrouver à la rue d'ici jeudi. Pour la municipalité et plusieurs associations, il y a urgence. Selon ces dernières, la situation implique la pérennisation des lieux d'accueil et l'obtention de plus de moyens pour assurer la prise en charge des sans-abris.

En outre, cet hiver, bien que 577 places d'hébergement aient été à disposition dans divers lieux - ce qui constitue un record -, le dispositif d’accueil n'était malgré tout pas suffisant selon les autorités. Certains centres comme le Temple de la Servette ont même parfois été débordés.

Communes interpellées

Ainsi, pour la conseillère administrative de la Ville de Genève en charge de la cohésion sociale et de la solidarité Christina Kitsos, il faudrait minimum 700 places pour répondre aux besoins des sans-abris à Genève. Elle indique que la municipalité fait sa part en mettant sur la table 15 millions de francs. Elle demande aux communes de prendre leur part de responsabilité, comme le prévoit la loi genevoise sur l'aide aux personnes sans abris.

"En ville, cette problématique du sans-abrisme est vraiment prise sérieusement. (...) Je pense que ce n'est pas le cas dans la plupart des communes, donc il y a tout un travail à faire. Puisque ce sont souvent des phénomènes urbains, dans des plus petites communes ou à la campagne, on se sent moins concerné. Or, avec la nouvelle loi, il est très clair que cette prise en charge doit être la compétence de toutes les communes", a-t-elle déclaré au micro de La Matinale mardi.

Christina Kitsos rencontrera la semaine prochaine l'Association des communes genevoises pour négocier et peut-être trouver un accord afin de mutualiser leurs ressources.

Gabriela Cabré/furr

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