La décharge à ciel ouvert de Châtillon à Bernex est saturée et ces mâchefers sont actuellement envoyés dans le canton du Jura. Le canton a donc identifié une parcelle sur la commune de Satigny pour les enterrer.
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Mais l'UDC s'y oppose avec une initiative intitulée "Oui au recyclage des déchets non dégradables". Pour Céline Amaudruz, présidente du parti à Genève, les mâchefers sont des déchets toxiques et il est inadmissible pour de les enfouir et de sacrifier la production agricole.
"On est face à une crise au niveau des matières premières, du blé, des aliments et on doit assurer un maximum l'autosuffisance de la population genevoise. Aujourd'hui, il conviendrait de mettre ça dans un espace industriel. Plusieurs réformes doivent être faites et nous privilégions la destruction en France où ils savent traiter ces déchets mâchefers", indique Céline Amaudruz.
40'000 tonnes par an
Chaque année, à Genève, on produit près de 40'000 tonnes de mâchefers et le canton ne sait plus où les stocker. L'Etat, avec son Service de géologie, des sols et des déchets, a répété dernièrement qu'il fallait rapidement trouver une solution. Selon lui, l'encapsulage de ces déchets sous les sols est imperméable et donc pas nuisible pour l'environnement.
Les mâchefers sont des résidus de déchets qui résistent à toute incinération. Il s'agit par exemple de verre, de métaux, de pierres ou encore de litières pour chat qui constituent 10% de la totalité des mâchefers.
Gabriela Cabré