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Genève lance un projet unique en Suisse pour améliorer la santé au travail

Le canton de Genève veut améliorer la santé au travail. [KEYSTONE - Magali Girardin]
Genève lance une consultation interdisciplinaire pour améliorer la santé au travail / Le 12h30 / 2 min. / le 4 avril 2022
Genève veut améliorer la santé au travail. Le gouvernement a présenté lundi un projet pilote unique en Suisse, qui propose une prise en charge ciblée et s'adresse à tous les employés et entreprises du canton.

L'objectif est d'agir sur tous les problèmes de santé au travail. Quand on pense santé au travail, on pense d'abord au "burn-out" et donc à des problèmes psychosociaux. Mais le canton veut voir plus large et inclure d'autres atteintes à la santé, comme par exemple les troubles musculaires ou l'exposition à des substances toxiques.

Consultation interdisciplinaire

Pour répondre à tous ces problèmes, le canton lance une consultation interdisciplinaire. Elle sera composée dans un premier temps, d'une quarantaine de spécialistes, médecins du travail, hygiénistes ou encore psychologues. Ils seront coordonnés par une médecin du travail au sein de l'Office cantonal de l'inspection et des relations du travail (OCIRT).

L'objectif est de proposer un accès facilité pour des prises en charge ciblées, mais ce projet pilote est aussi amené à évoluer selon les besoins, comme l'explique Christina Stoll, directrice générale de l'OCIRT, dans le 12h30.

"Ce dispositif nous permet de traiter les informations sous l'angle de données qui nous renseignent sur la situation de la santé au travail à Genève. Nous créons donc un observatoire des conditions du travail".

Faire remonter les problèmes

Concrètement, il sera possible pour les employés, publics, privés ou indépendants de signaler leur problèmes sur le site de l'Etat de Genève et ainsi bénéficier d'une prise en charge ciblée. Cet outil s’adresse aussi aux professionnels de la santé.

Par exemple, si une employée enceinte est très stressée et que c'est lié à ses conditions de travail, elle a deux possibilités: soit elle consulte son gynécologue et c'est lui qui prend contact avec la consultation de l'OCIRT, pour que cette structure lui propose un suivi plus précis. L'autre possibilité, c'est que la salariée elle-même prenne contact avec la consultation.

Tout le processus est anonyme: il n'y a pas de transmission de données entre cette consultation et l’inspection du travail, et donc pas de dénonciations automatique.

Sujet radio: Gabriela Cabré

Adaptation web: Jean-Philippe Rutz

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