Le choix de recourir à des partenaires privés visait à pouvoir déployer rapidement le programme de vaccination. Le maître-mot pendant toute cette période marquée d'incertitudes était l'agilité, a relevé vendredi le chef du département de la santé Mauro Poggia.
Le centre de Palexpo, l'un des plus grands de Suisse, a pu être mis sur pied par l'Association des médecins du canton de Genève (AMGe) et l'Association PharmaGenève en partenariat avec des privés (m3 Laboratoires SA et Helveticare Rive SA). Des professionnels de la santé y ont travaillé à titre bénévole. Au final, cette structure, qui a effectué 175'017 vaccinations, n'a pas coûté "un centime" au canton, a déclaré Mauro Poggia dans l'émission Forum.
Charges du groupe m3 couvertes
Le groupe m3 a aussi été sollicité pour créer et exploiter le centre de Chêne. Alors que l'intérêt pour la vaccination faiblissait en été 2021, le canton a fait le choix de garder ce centre ouvert en assurant au groupe m3 de couvrir ses charges pendant quatre mois. Au final, le canton a injecté 670'000 francs. Il n'a toutefois jamais couvert les pertes avant cette période, a assuré Mauro Poggia.
"Depuis le mois de septembre 2021, nous avons fait en sorte que cette entreprise ne travaille pas à perte. Si on répartit ces 670'000 francs sur l'ensemble des doses qui ont été administrées grâce à ce partenaire privé, cela a coûté 2,50 francs par injection au contribuable genevois. Je vous mets au défi de trouver n'importe quel canton qui a pu faire une vaccination de cette importance pour un coût aussi dérisoire", a lancé le conseiller d'Etat sur la RTS.
Le centre m3 de Chêne a permis au canton de répondre à l'explosion des demandes de vaccination de rappel. Non seulement le dispositif était agile et réactif, mais il a aussi permis de ne pas gaspiller des doses tout en maintenant les coûts, relèvent les autorités sanitaires.
Un centre ouvert
En 2021, le dispositif global de vaccination a coûté 6,5 millions de francs à l'Etat, soit un coût moyen de 7,40 francs par injection. Ce montant a couvert les frais informatiques, logistiques, liés à la sécurisation des sites et aux équipes mobiles de vaccination. L'engagement de 1651 astreints de la protection civile a aussi permis de ne pas faire gonfler la facture.
A noter que le centre de vaccination des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) restera opérationnel. Si besoin, le canton pourrait rapidement réactiver son dispositif.
gma avec ats