Les députés de la commission des travaux du Grand Conseil genevois n'est pas convaincue de la pertinence d'introduire des écrans en classe. Notamment en ce qui concerne les plus jeunes élèves, ceux du primaire.
Une courte majorité de la commission a donc balayé, il y a dix jours, un projet de loi déposé par le Conseil d'Etat, en septembre dernier, a appris la RTS. Un projet devisé à 9 millions de francs et destiné à équiper les établissements de l'enseignement obligatoire et de l'enseignement secondaire II d'équipements nécessaires à l'éducation numérique, comme des tablettes ou des ordinateurs portables.
La balle est désormais dans le camp du parlement genevois qui devra statuer en séance plénière dans les semaines qui viennent.
"Rien n’est encore figé"
Ce vote est un nouveau désaveu pour le Département de l'instruction publique genevois (DIP). En 2019, cette même commission avait refusé un investissement de 22 millions de francs pour le numérique à l'école. La seule consolation, cette fois, pour le département d'Anne Emery-Torracinta est que les députés ont accepté de doter les cycles d'orientation et les collèges de réseau sans fil.
Contacté par la RTS, le DIP estime que "rien n'est encore figé" et que la position des partis peut évoluer en séance plénière du Grand Conseil, au regard des différents soutiens à ce projet. Mais le département est clair: en cas de refus de ce crédit, Genève serait dans l'incapacité de déployer le Plan d'études romand en Education numérique, adopté l'an dernier. Le canton devrait donc renoncer à former les enfants et les jeunes à une utilisation des outils numériques.
Les élèves genevois risquent ainsi "d'être les seuls en Suisse romande à être privés d'un enseignement essentiel dans le monde contemporain", souligne le département.
Raphaël Leroy