Serge Dal Busco ne brigue pas de troisième mandat à Genève

Le conseiller d'Etat Serge Dal Busco quittera le Conseil d'Etat genevois à la fin de la législature. L'élu du Centre, qui dit laisser la place à la relève, aura effectué deux mandats.

"Je suis certes en pleine forme, mais le compteur tourne. Ce sera par conséquent non, je ne me représenterai pas", indique Serge Dal Busco, 63 ans, dans une interview publiée mardi dans la Tribune de Genève.

Le conseiller d'Etat ajoute que, outre la forme, il y a un autre paramètre à prendre en compte pour se décider: la relève. "Dans mon parti, Le Centre, c'est manifestement le cas", précise-t-il sans mentionner de nom.

Elu en 2013

Serge Dal Busco a été élu au Conseil d'Etat genevois en 2013. Il avait alors pris la tête du Département des finances. Réélu en 2018, il était passé au Département des infrastructures.

Au moment du bilan, le ministre estime que son action, aussi bien aux Finances qu'aux Infrastructures, a porté sur les conditions-cadre. Et de mentionner la réforme de l'imposition des entreprises, "sans laquelle l'économie genevoise n'en serait pas là où elle en est".

L'inconnue Mauro Poggia

Le Centre désignera ses candidats pour le Conseil d'Etat le 15 juin. Parmi les autres magistrats actuels au Conseil d'Etat, les Verts Antonio Hodgers et Fabienne Fischer, le socialiste Thierry Apothéloz et la PLR Nathalie Fontanet ont déjà fait part de leur intention de se représenter. La socialiste Anne Emery-Torracinta, elle, ne rempilera pas.

Reste l'inconnue Mauro Poggia. Le magistrat MCG se représentera-t-il? Contacté par la RTS, le ministre de la Santé indique qu'à ce stade "tout est ouvert", à savoir une nouvelle candidature comme un retrait. Cette position ne manque d'ailleurs pas d'agacer en interne de son parti, car les élections sont dans moins d'un an maintenant.

En privé cependant, Mauro Poggia se dirait fatigué de la fonction après dix ans de pouvoir et surtout après quatre années marquées par l'affaire Maudet, ses remaniements de département, son élection partielle. Des années marquées aussi par deux ans de pandémie. A 63 ans, il n'est donc pas impossible que le conseiller d'Etat sortant tire la prise du gouvernement pour privilégier une candidature au Conseil des Etats à l'automne 2023. D'ailleurs, des discussions en ce sens ont déjà débuté, a appris la RTS.