La majorité des partis admet que le système actuel, introduit en 2011, ne donne pas entière satisfaction. Le PLR, l'UDC et les Vert'libéraux ont toutefois lancé un référendum contre cette nouvelle réforme du Conseil d'Etat considérée comme "inaboutie et inapplicable". CO22 était soutenue par la gauche, le PDC et le MCG, mais la réforme divisait les enseignants du cycle d'orientation.
"Mon sentiment est que c'est le principe même du mélange des élèves qui a été refusé", a déclaré dimanche devant les médias la cheffe du Département de l'instruction publique, Anne Emery-Torracinta, commentant ce résultat très serré. Selon la conseillère d'Etat, Genève, où les sujets scolaires font toujours débat, a refusé "ce qui se fait partout ailleurs".
"Mixité intégrée"
Initialement prévue pour la rentrée 2022 et reporté à 2023, CO22 visait à remplacer les regroupements par niveau par des classes mixtes en 9e et 10e année. Les enseignements et les évaluations auraient été différenciés au sein d'une même classe en math et en allemand en 9e ainsi qu'en français et en anglais en 10e. Les effectifs moyens se seraient alors limités à 18 élèves, contre 19,5 actuellement.
L'objectif de cette "mixité intégrée" était de stimuler les moins bons élèves sans pour autant porter préjudice aux meilleurs. D'après les recherches les plus récentes en éducation, une organisation sans filières est profitable à tous.
Parcours accéléré
Deux voies séparées étaient toutefois prévues en 11e et dernière année du cycle d'orientation, l'une menant à la maturité gymnasiale ou professionnelle et l'autre, à l'apprentissage dual ou à l'école de culture générale, en fonction des notes obtenues à la fin de la 10e année.
Les élèves les plus doués auraient bénéficié d'un parcours accéléré en sautant la 10e.
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ats/hkr