Le partenariat entre une commune et un mouvement non institutionnel est du moins inattendu. Mais la collaboration est nécessaire, estime Extinction Rebellion.
"C'est important d'agir à tous les niveaux, autant dans la désobéissance civile que dans le dialogue avec les politiciens et politiciennes", a déclaré Raphaelle Mueller, membre du groupe politique du mouvement, lundi dans La Matinale. Selon elle, la population doit être avertie des risques qu'elle encourt.
Les affiches et les vidéos de la campagne simulent des scénarii extrêmes causés par le réchauffement climatique en 2040. On peut notamment y voir des personnes âgées être évacuées du quartier des Pâquis à la suite d'une canicule ou encore une limitation d'accès à internet d'une heure par jour et par personne après de fortes inondations qui auraient endommagé les réseaux de fibres optiques.
Pas d'incompatibilité, selon la Ville
Ces affiches ont été validées par un comité scientifique, composé entre autres d'un météorologue. Extinction Rebellion a aussi obtenu un soutien financier et logistique de la Ville de Genève. Si la collaboration peut surprendre, pour le Vert Alfonso Gomez, membre de l'exécutif, il n'y a pas de conflit d'intérêts dans le fait de soutenir un mouvement prônant la désobéissance civile.
"L'objet de la campagne n'est pas la désobéissance. Si ces associations mènent des actions dans le cadre légal, on ne peut que s'en féliciter", a-t-il réagi au micro de la RTS.
L'action d'Extinction Rebellion ne s'arrête pas à cette campagne d'affichage. Des discussions destinées au grand public seront aussi organisées durant le mois de juin. Elles seront animées par d'autres associations actives sur les thèmes de la transition écologique.
Gabriela Cabré/iar