Le Centre Genève lance deux candidats au Conseil d'Etat et rejette une alliance avec le PLR et l'UDC
Réunis en assemblée mercredi soir, les délégués ont accepté par acclamation la proposition du comité directeur de lancer un ticket à deux. Le Centre espère ainsi reconquérir le deuxième siège perdu en 2018. Son unique conseiller d'Etat, Serge Dal Busco, a décidé de ne pas se présenter pour un troisième mandat. Les deux seuls candidats à la candidature ont été longuement applaudis.
Agée de 33 ans, Delphine Bachmann s'était présentée au deuxième tour de l'élection partielle de 2021, après le retrait du candidat PLR. Elle était alors arrivée en troisième position derrière la Verte Fabienne Fischer et le magistrat sortant Pierre Maudet. De 20 ans son aîné, Xavier Magnin est magistrat municipal, député suppléant et ex-président de l'Association des communes genevoises.
Pas d'alliance à droite
Les délégués ont longuement débattu de la stratégie électorale. Ils ont largement refusé la proposition du PLR de former une alliance élargie avec l'UDC au premier tour. Pour beaucoup, les divergences idéologiques sont irréconciliables. Mandat a été donné à la présidence de poursuivre les négociations en vue d'aboutir à une alliance de centre-droite pour l'élection au Conseil d'Etat.
Cinq options avaient été débattues lors de la dernière assemblée des délégués, sans qu'aucune décision ne soit prise. "Le Centre est le seul parti qui discute avec les trois autres partis de droite", a relevé Delphine Bachmann. Le Centre a proposé au PLR et aux Vert'libéraux de s'allier au premier tour, ce que les deux partis ont refusé.
Défavorable à une alliance de la droite élargie au premier tour, le comité directeur a rappelé que l'UDC genevoise n'est pas agrarienne, contrairement à celle des cantons de Vaud et de Fribourg. Lors des dernières élections dans ces cantons, les alliances de droite ont été victorieuses.
Le Centre désignera ses candidats au Grand Conseil en septembre. Le parti était passé de onze à douze sièges aux dernières élections cantonales, mais il en a perdu un avec la démission de Guy Mettan, qui siège hors parti.
ats/lan