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La Chambre des relations collectives de travail saisie à Genève, suite à l'accord avec Uber

La Chambre des relations collectives de travail saisie à Genève, suite à l'accord avec Uber. [Keystone - Nam Y.Huh]
La Chambre des relations collectives de travail saisie à Genève, suite à l'accord avec Uber / Le Journal horaire / 37 sec. / le 16 juin 2022
A Genève, des incertitudes demeurent pour les chauffeurs Uber suite à l'accord passé entre le canton et la multinationale californienne. La conseillère d'Etat à la tête de l'économie et de l'emploi, Fabienne Fischer, a saisi jeudi la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) obligeant les partenaires sociaux à dialoguer.

"Face à l'urgence que le dialogue entre Uber et les chauffeurs démarre pour les paiements des salaires de juin, j'ai décidé de saisir la CRCT, l'organe de conciliation paritaire", a indiqué jeudi Fabienne Fischer dans un tweet. Sur Léman Bleu, la conseillère d'Etat a précisé qu'Uber, les syndicats et les associations de chauffeurs ne s'étaient pas encore mis autour d'une table.

Une première séance entre les partenaires sociaux est prévue la semaine prochaine. Les parties sont obligées de participer aux réunions de la CRCT, a rappelé l'élue. Sa démarche vise à trouver des solutions immédiates pour les chauffeurs.

Afin de rassurer les chauffeurs Uber qui sont toujours dans le flou, elle a souligné qu'ils "ont un employeur qui est tenu de payer leurs salaires dès le mois de juin". "Ils vont gagner ce qui correspond à leur revenu antérieur, mais au minimum le salaire minimum genevois", a-t-elle assuré.

Un accord critiqué par les syndicats

L'accord conclu entre Uber et le canton afin de permettre à la société de continuer ses activités en conformité avec un arrêt récent du Tribunal fédéral (TF) a été critiqué par les syndicats. Le SIT estime que l'accord ne règle notamment pas "les éléments qui devront être pris en compte par Uber pour régler les arriérés de salaires dus aux chauffeurs".

Le TF a considéré que les chauffeurs travaillant pour Uber étaient des salariés et non pas des indépendants, comme le soutenait la multinationale. Cette décision a eu pour conséquence la suspension des activités d'Uber à Genève le temps pour l'entreprise de s'adapter aux nouvelles règles. Elle veut passer par des entreprises partenaires qui emploieraient les chauffeurs.

ats/ther

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