Les élèves du canton de Genève ont déjà manqué beaucoup d'événements en raison de la pandémie de coronavirus. Ils ont besoin d'un bol d'air frais, plaide Anne Thorel Ruegsegger, secrétaire générale de la Fédération des associations de parents d'élèves de l'enseignement obligatoire.
"C'est l'opportunité pour les élèves qui n'ont pas l'occasion de trop partir à l'étranger de découvrir d'autres choses. C'est une richesse. Il faut aussi anticiper, outre le risque du voyage et le risque financier, le risque pour cette jeunesse qu'on bride de toute part et à qui on enlève tous les événements festifs", déclare-t-elle dans La Matinale.
"Il y a de belles choses à voir en Suisse"
Pour la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta, le pire pour les élèves serait de devoir annuler le voyage à la dernière minute, avec tous les frais qui incombent aussi aux parents. La ministre en charge du DIP estime par ailleurs que la Suisse n'est pas une destination au rabais.
"Je pense qu'on peut prendre un bol d'air frais en Suisse également. Il y a de très belles choses à voir. C'est une erreur de penser qu'un voyage réussi est un voyage à l'étranger. Parfois, lorsque l'on va en Suisse alémanique, on pourrait presque dire depuis Genève que ça a un petit côté exotique", explique Anne Emery-Torracinta.
Une pétition... pour beurre
Les élèves ne partagent pas forcément cet avis. Certains ont lancé une pétition en ligne pour sauver les voyages de dernière année à l'étranger. Cela ne fera pas changer la décision du DIP, assure Anne Emery-Torracinta à la RTS.
Dans les autres cantons romands, aucune mesure spécifique n'est prévue pour l'heure. Des adaptations restent néanmoins encore possibles.
Sujet radio: Gabriela Cabré
Adaptation web: jfe