Actuellement, le taux d'absence maladie dans l'administration genevoise est de 5,4%. Il connaît, de l'aveu même du Conseil d'Etat, "une tendance à la hausse préoccupante, que la pandémie a encore renforcée". Chaque jour, plus de 1000 fonctionnaires ne sont pas à leur travail pour des raisons de santé.
Ces absences coûtent chaque année à l'Etat-employeur 100 millions de francs. Afin d'inverser la tendance et réduire l'ampleur du phénomène, un plan d'action a été mis sur pied. Son objectif est d'obtenir une diminution de 20% des absences d'ici à 2027, soit de passer d'un taux de 5,4% à 4,4%.
Une dizaine de nouvelles mesures
Pour y parvenir, 27 mesures ont été identifiées, dont la moitié sont nouvelles. Parmi celles-ci, une gestion préventive des risques de burn-out ou l'élaboration de chemins de carrière pour les métiers dont l'exercice devient difficile avec l'âge. Il est aussi proposé un meilleur suivi des absences. Dans un premier temps, il s'agira de stopper la croissance du nombre d'absences, puis de le diminuer progressivement.
Interrogée jeudi dans La Matinale, la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet estime que ce phénomène est lié à plusieurs facteurs, l'un d'eux étant la taille de l'administration genevoise, forte de 19'000 collaboratrices et collaborateurs. "Plus la taille est importante, plus il est difficile de lutter contre les absences", commente l'élue.
Nathalie Fontanet relève aussi que Genève paie le salaire jusqu'à 730 jours d'absence, ce que ne font pas d'autres cantons, qui réduisent le salaire après 90 jours d'absence. Ils voient ainsi leurs salariés revenir plus tôt au travail.
ats/iar