Mardi, l'UDC, le PLR et le Centre ont réagi à aux informations dévoilées par la RTS. Ils ont déposé une motion à traiter en urgence lors de la séance du Conseil municipal.
>> Relire aussi : Chaussée éventrée aux Pâquis (GE): la magistrate Frédérique Perler savait
Mais le bureau du Conseil municipal - où tous les partis sont représentés - s'est réuni avant le début de la séance et a estimé que l’urgence de cette motion ne tenait pas. Elle ne sera donc pas traitée lors de la séance de mardi, mais elle est maintenue et sera déposée en tant que motion standard.
Alain Miserez, président du Centre en Ville de Genève et lanceur de cette motion, se dit surpris et déçu du manque de dialogue de la gauche. Lui et ses collègues de droite ne comptent toutefois pas en rester là. Le PLR, l'UDC et Le Centre ont obtenu le nombre de signatures nécessaire pour la tenue d'une séance extraordinaire du parlement municipal la semaine prochaine afin de tirer au clair cette affaire.
"On n'est plus dans de la politique"
Pour le PLR et l'UDC, si les faits sont avérés et que Frédérique Perler a bien donné son accord préalable aux activistes, sa démission de l'Exécutif doit être immédiate.
Interrogé dans le 12h30, le PLR Bryan Lo Giudice estime "que l'on n'est plus dans de la politique". "Il est question de dégrader les biens publics. On parle d'argent public. On parle d'une élue qui joue contre sa population et qui va informer des groupes qui sont dans l'illégalité", explique-t-il.
Frédérique Perler ne fera pour le moment pas de commentaire sur cette affaire. Le Conseil administratif de la Ville de Genève a la main sur le dossier et planche dessus, a indiqué Marc Moulin, le porte-parole du Département municipal de l'aménagement, des constructions et de la mobilité.
Retirer la plainte?
Mercredi passé, des militants d'actif-trafiC et de l'association des habitant.e.s des Pâquis s'étaient attaqués, à l'aide d'un marteau-piqueur, à une bande d'asphalte d'une rue des Pâquis. Ils voulaient planter des fleurs pour végétaliser la ville. L'exécutif municipal avait annoncé son intention de porter plainte.
>> Lire aussi : La radicalisation des actions militantes écologistes embarrasse les autorités
Pour la droite genevoise, la plainte pénale doit être maintenue. A gauche, la coprésidente du PS en ville de Genève Joëlle Bertossa demande que la plainte soit retirée et rappelle l'urgence climatique derrière cette action. Selon elle, il revient au Conseil administratif de régler cette affaire à l'interne, plutôt que d'en débattre au Conseil municipal. Les Verts n'ont pas souhaité faire de commentaire avant la prise de position du Conseil administratif mercredi.
Dans un communiqué diffusé après leur action, les militants indiquaient que "toutes les précautions avaient été prises pour que les travaux se fassent en toute sécurité". Ils précisaient aussi que leur manifestation avait été "autorisée par les services de la Ville de Genève et du canton".
Selon la RTS, des spécialistes du Département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité de Frédérique Perler auraient été sollicités pour garantir aux militants qu'ils ne risquaient pas de toucher une conduite de gaz, une conduite d'eau ou des fils électriques en dégrappant la chaussée avec leur marteau-piqueur.
jfe/asch avec ats et Gabriela Cabré