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Frédérique Perler invoque une erreur d'appréciation après l'action de dégrappage

Genève: Frédérique Perler sur la sellette?
Genève: Frédérique Perler sur la sellette? / Forum / 2 min. / le 29 juin 2022
Le Conseil administratif de la Ville de Genève a retiré la plainte qu'il avait déposée contre des militants de deux associations qui avaient arraché une bande de bitume dans une rue des Pâquis la semaine dernière. Frédérique Perler invoque elle une erreur d'appréciation.

L'exécutif a pris cette décision après avoir entendu la conseillère administrative Frédérique Perler, éclaboussée par l'affaire, car soupçonnée d'avoir été au courant à l'avance de l'action des militants.

"Il s'avère que des erreurs d'appréciation, dont la magistrate assume la responsabilité, ont pu laisser penser aux associations actif-trafiC et Survap qu'elles avaient obtenu l'assentiment de la Ville de Genève", écrit le Conseil administratif dans un communiqué diffusé mercredi.

Au vu des explications données par la magistrate responsable du Département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité, "une majorité" de l'exécutif, qui compte cinq élus, "a décidé de retirer la plainte".

Malentendu plaidé

La conseillère administrative écologiste reconnaît une erreur de jugement dans un communiqué de presse publié mercredi. Elle affirme que les activistes l'auraient tenue au courant qu'un arbre allait être planté. Elle a tenté de les dissuader en leur expliquant la dangerosité de cette action et les activistes lui auraient dit qu'ils renonçaient à planter cet arbre.

C'est là qu'intervient le malentendu: les militants ont compris qu'il était acceptable de creuser de manière moins profonde, d'autant plus que la magistrate a assuré qu'elle ne porterait pas plainte. Mais Frédérique Perler dit n'avoir pas réalisé en quoi consistait vraiment cette action et elle s'en excuse.

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Séance extraordinaire du législatif

L'exécutif municipal a toutefois confié à un magistrat de l'ordre judiciaire à la retraite la mission de faire toute la lumière sur le déroulement des faits. "En fonction des conclusions de son rapport, les modalités de prise en charge du préjudice occasionné seront fixées et le Conseil administratif prendra toutes les mesures qui s'imposent".

L'exécutif municipal affirme cependant que ce ne seront en aucun cas les contribuables de la Ville de Genève qui supporteront les coûts de la réparation des dégâts.

De leur côté, le PLR, l'UDC et Le Centre ont obtenu le nombre de signatures nécessaire pour la tenue d'une séance extraordinaire du Parlement municipal la semaine prochaine afin de tirer au clair cette affaire.

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asch avec ats et gc

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